La Droite Forte bédave... dans la semoule

Guillaume Peltier
Allons bon!

Les gusses de la Droite Arnaque Forte, ce courant autoproclamé plus fort que les autres au sein de l'UMP veut abroger le droit de grève pour les enseignants!

Selon eux, ils faut "rétablir l'exemplarité de l'école de la République en interdisant le droit de grève des professeurs".

Bah oui, évidemment, c'est la honte de faire grève. C'est même un scandale! Comment le métier d'enseignant peut-il être un exemple à suivre, inspirer le respect qu'il se doit si toutes ces feignasses de profs se mettent en grève tous les quatre matins? Je vous l'demande!

Bon en même temps, on n'est plus à ça près de la part de la Droite Forte, ce courant porteur d'une des 6 motions en lice pour le Congrès de l'UMP du 18 novembre.
Et puis, les déclarations polémiques de Camille Bedin, Guillaume Peltier ou encore Geoffroy Didier, on les connaît hein.

C'est d'ailleurs un peu leur fond de commerce. 
"Il n'est pas acceptable que certains professeurs puissent être en mesure de paralyser la société, prenant "en otage" parents et élèves, mais aussi de nombreux maires ruraux".
Et puis cette expression de "prise d'otage" me rend ouf. Elle me rend ouf depuis des années. Quand la RATP ou la SNCF se met en grève et qu'on interroge les pauvres usagers qui vont rater Plus belle la Vie et qui crient à la "prise d'otages" sur le quai de la Saint-Lazare, ça m'énerve.

Attention hein! Je ne suis pas en train de dire que c'est avec un plaisir jouissif que je me retrouve collée sous les aisselles d'un cadre sup qui pue en pleine heure de pointe, juste parce que la SNCF est en grève! 

Je dis juste que les mots sont importants.
Je ne sais plus où ni dans quel billet de quel blog, on avait débattu du poids des mots. C'est ça que je veux dire ici. Préférons donc l'expression "être tributaire" qu' "être pris en otage".

Et pour en revenir à cette paralysie de la société qui semble gangréner nos amis de la Droite Forte, faudrait peut-être relativiser 2 secondes.

C'est quand même pas tous les jours, que tous les profs sont en grève et que tous les parents sont en galère en même temps pour gérer leur marmaille hein. 

Donc, en toute logique, nos joyeux mousquetaires de la Droite Forte nous proposent... 
Attention...

Suspense...

Taaaadiiin: L'École Forte !    
"Les professeurs continueraient de disposer de leur droit de retrait (en cas de violence par exemple) et les syndicats auraient pour mission stricte et unique de protéger les professeurs des éventuels conflits avec l'administration et d'améliorer les conditions de travail des enseignants, sans parti pris idéologique, politique et partisan"
Parmi les autres brillantes propositions des sauveurs de l’École, on trouve aussi:
  • la liberté de recrutement pour les chefs d'établissement (après la LRU pour les Universités, bienvenue à la Loi sur l'Autonomie de l’École),
  • le retour du vouvoiement obligatoire et réciproque entre professeurs et élèves (ça, je suis carrément pour),
  • ou le rétablissement des récompenses par matière (un peu comme les bons points qu'on avait en CP? Et qu'au bout de 10 bons points on avait droit à une image?).
Alors, adieu la belle époque des grèves, adieu le tutoiement et l'insulte, bonjour les récompenses et vive la méritocratie!
 
Et si tout ce lyrisme vous file la migraine ou la nausée, ou pire: s'il vous déprime carrément, rien ne vous nous empêche de prendre RDV chez une Psychothérapeute à Boulogne-Billancourt.
 
Et alors que depuis hier, la droite dure, forte, en béton armé, monte au créneau pour ces histoires de cannabis, j'en suis à me demander s'ils n'ont pas un peu abusé de la fumette eux...
 
Et si ce n'est pas le cas, je me dis qu'un petit bédo ne leur ferait pas de mal pour se détendre un peu. 

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12 commentaires

  1. Oui, certains feraient bien d'essayer :))

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  2. Dis donc, tu as fait des progrès en photoshop, toi ;-)

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  3. Cette expression: prise d'otages, m'a toujours exaspérée aussi.
    Et pourtant, j'ai eu mon compte de poireautage !

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  4. La proposition est insuffisante : c'est à l'ensemble des fonctionnaires qu'il faut supprimer le droit de grève, comme pour les militaires.

    Sinon, école forte = UHU ?

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    1. Bah oui voyons, abrogation du droit de grève, point barre.
      Et sinon: non! Pas UHU => Cléopâtre

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  5. Tripp (troll)

    Un peu comme "démantèlement" pour nous expliquer les évacuations de roms

    http://www.crisco.unicaen.fr/cgi-bin/trouvebis2?requete=d%E9mant%E8lement&refer=%23&proc=2016_28784b

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  6. Ouais d'accord... Mais je vois pas le rapport.
    Et prenez un pseudo !

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