Jeunes et Jolies... Et un peu putes aussi

Jeune et Jolie
Aaaaah le Festival de Cannes, ses stars, ses paillettes, ses bimbos, ses films.... Et son lot de cons.

Chaque année ou presque, on a droit à des déclarations de stars, de vedettes, de réalisateurs, et pas vraiment -trices puisqu'il y a majoritairement des mecs à Cannes de ce côté-là de la caméra...

Récemment, on a eu droit à ça:
  • 2011: "Je dis seulement que je comprends l’homme [Adolf Hitler]. Il n’est pas vraiment un brave type, mais je comprends beaucoup de lui et je sympathise un peu avec lui" (Lars Von Trier)    
  • 2013: "Je pense que les femmes peuvent vraiment ĂŞtre connectĂ©es Ă  cette fille [le personnage principal de son film], parce que beaucoup de femmes fantasment de se prostituer. Ce qui ne veut pas dire qu’elles le font, mais ĂŞtre payĂ©e pour une relation sexuelle est quelque chose de patent dans la sexualitĂ© fĂ©minine. [...] C’est le cas parce que la sexualitĂ© est complexe. Je pense que vouloir ĂŞtre un objet sexuel, ĂŞtre dĂ©sirĂ©, ĂŞtre utilisĂ©, est quelque chose de très courant. C’est le genre de passivitĂ© que les femmes recherchent [...]. C’est la rĂ©alitĂ©. Il suffit de parler avec plusieurs femmes, ou avec des psys, tout le monde sait ça. Bon peut-ĂŞtre pas les AmĂ©ricains." (François Ozon)
J'aime bien François Ozon. Je n'ai pas vu tous ces films, mais les trois que j'ai vus, je les ai tous aimés: Potiche, Huit femmesSwimming Pool.

Mais cette dĂ©claration qu'il vient de faire au sujet de la prostitution me laisse sans voix. Nous, pauvres femmes faibles, Ă  la libido complexe, aux fantasmes compliquĂ©s, Ă  la fragilitĂ© naturelle, serions toutes des prostituĂ©es refoulĂ©es. 

Autant je suis d'accord avec l'idée que "vouloir être un objet sexuel, être désiré, être utilisé, est quelque chose de très courant", tant chez certains hommes que chez certaines femmes. Autant je serais curieuse de savoir sur quels dires il se base pour affirmer tout le reste.

Monsieur Ozon aurait donc la science infuse, il serait astro-sexologue à ses heures perdues et sans doute un peu pilier de bar aussi pour être capable de faire d'un propos de Café du Commerce, une vérité absolue.

"Il suffit de parler avec plusieurs femmes". Plusieurs? Mais combien précisément?
S'est-il livré Monsieur Ozon à une véritable enquête sociologique sur les fantasmes des femmes pour savoir si ça nous ferait vraiment kiffer, nous, de nous faire payer pour n'être qu'un objet sexuel?

Il faudrait aussi lui rappeler au brave homme que ce n'est pas parce que certains hommes rêvent que les femmes soient toutes des putes refoulées qu'elles le sont vraiment, dans la vraie vie quoi. Pas celle de son film.

Je me demande aussi si François Ozon mesure l'impact de ce genre de propos dans la tête d'ados prépubères qui se demandent comment ça va se passer la première fois qu'ils vont "serrer une meuf".
"Vas-y fiston, elle n'attend que ça d'être traitée comme une pute. Mais n'oublie pas de lui lâcher un biffeton, elle va encore plus kiffer".
Finalement, François Ozon pourrait peut-être lui-même aller consulter un sexologue, pour vérifier s'il est sain et normal de penser ce genre de trucs sur les femmes.

Ou alors, ce n'est pas de sa faute le pauvre chou, et c'est à cause des escort girls qui débarquent en masse à Cannes pendant le Festival que sa vision des femmes est biaisée.

Jeune et Jolie de François Ozon
 

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61 commentaires

  1. Vous falsifiez ce qu'il dit ! Ozon (que je n'aime pas du tout comme cinéaste) ne dit pas que les femmes (et encore moins toutes les femmes) sont des putes refoulées : il dit, et j'aurais tendance à être d'accord avec lui, que le fantasme de la relation sexuelle tarifée existe chez certaines femmes et qu'il est plus répandu qu'on ne le croit. Qu'est-ce qui vous choque là-dedans ? En quoi un fantasme érotique, quel qu'il soit, serait répréhensible ou dégradant ? Seriez-vous prude par féminisme, comme vos grands-mères l'étaient par éducation religieuse ?

    D'autre part, depuis quand faudrait-il un diplĂ´me pour connaĂ®tre deux ou trois choses Ă  propos des femmes (ou Ă  propos des hommes si on est une femme) ? Est-ce que les frĂ©quenter depuis plusieurs dĂ©cennies, chercher Ă  les comprendre, les aimer (parfois…), les dĂ©sirer (plus souvent !), souffrir par elles, etc., n'est pas une Ă©cole autrement plus prĂ©cieuse que je ne sais quelle fac de psycho ou cours par correspondance de sexologie ?

    En plus, à titre tout à fait personnel, j'ajoute que j'ai toujours beaucoup aimé les putes et les ai, dans ma jeunesse célibataire, assidument fréquentées. Pas toujours pour coucher avec, d'azilleurs.

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    1. Attendez d'être saoul pour raconter votre jeunesse célibataire : la version est plus rigolote, avec un brun de sentimentalisme.

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    2. Didier Goux encore 1er commentateur, je n'en attendais pas moins, surtout sur ce sujet.
      En effet, il ne dit pas "toutes" (j'aurais bien mis des italiques mais je ne sais pas les faire, ça me gave), mais "beaucoup". Et je repose ma question: sur quoi se base-t-il pour affirmer un truc pareil?
      Je ne suis choquée par aucun fantasme, loin de là, je me demande juste d'où il tient cette vérité qui voudrait que "beaucoup" de femmes (c'est bien plus que "certaines" soit dit en passant) fantasment d'être des prostituées.
      Ce n'est pas la mĂŞme chose de fantasmer de se faire payer pour avoir une relation sexuelle et fantasmer d'ĂŞtre un objet sexuel.
      Et pour le coup, m'est avis (je dis bien MON avis) que le second et bien plus répandu que le premier, chez les hommes comme chez les femmes.
      Nicolas: j'en salive d'avance.

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    3. Nicolas : je n'ai jamais été brun. (Relisez-vous, bordel !)

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    4. Élodie, je reviens demain, car le sujet m'intéresse plus ou moins. Et, là, je suis fatigué (comme tous les vieux, passé une certaine heure).

      NĂ©anmoins : sur quoi se base-t-il ? Eh bien, je suppose, sur sa connaissance des femmes, de celles qu'il a connues, qu'il a essayĂ© de sĂ©duire, qu'il a en effet sĂ©duites, ou qui lui ont infligĂ© une vieille “veste” des familles ; de celles aussi avec qui il a parlĂ©, sans avoir l'envie de coucher avec, etc. Comme chacun de nous, en fait. Bref, il se "base" sur sa vie ! Sur les femmes qu'il a connues, rencontrĂ©es ! Qu'il a connues jeunes, retrouvĂ©es vingt ans plus tard, etc. Il se base sur sa vie, bon sang !

      Alors, oui, il peut se tromper, et moi avec lui. Je reste persuadĂ© que le fantasme de la prostitution est "agissant" chez les femmes (pas toutes, naturellement, et pas tout le temps, et pas avec n'importe qui, et pas n'importe quand, etc.), alors qu'il n'a aucun impact chez les hommes – qui, par contre, ont d'autres "abcès de fixation". Tenez, par exemple : neuf hommes sur dix (Ă  la louche) sont excitĂ©s par l'idĂ©e de deux femmes baisant ensemble, vous le savez. Eh bien, dans toute ma vie “sexuĂ©e”, j'ai rencontrĂ© en tout et pour tout UNE femme que l'idĂ©e de deux hommes baisant ensemble excitait vraiment : UNE. (En plus, elle Ă©tait assez bizarre : si ça vous amuse, je vous en parlerai un de ces jours.)

      Vous me dites : « Ce n'est pas la mĂŞme chose de fantasmer de se faire payer pour avoir une relation sexuelle et fantasmer d'ĂŞtre un objet sexuel. » Non, en effet, ce n'est pas la mĂŞme chose. Mais, tout de mĂŞme, c'est assez proche. En tout cas,n il y a des "ponts" entre l'un et l'autre de ces deux fantasmes.

      Et puis, de toute façon, la question n'est pas lĂ . La question est que le domaine de la vie Ă©rotique de chacun Ă©chappe totalement Ă  la morale (et c'est heureux !) Si une femme (ou un homme, on s'en fout) a envie d'ĂŞtre payĂ©e, "violĂ©e" (je mets des guillemets car, Ă©videmment, elle ne sera pas vraiment violĂ©e), insultĂ©e, abaissĂ©e ; si elle jouit de cette manière-lĂ , en quoi est-ce que ça vous concerne ? Ou moi ? Personnellement, je m'en branle (façon de parler…)

      Mais je comprends bien que nous sommes de deux générations différentes, et que cela n'a rien avoir avec la droite et la gauche. J'ai eu vingt ans dans les années 70. C'est pour cela que ça m'amuse beaucoup lorsque tel ou tel jeune crétin me traite par exemple d'"homophobe". Dans ma jeunesse, le mot même n'existait pas. De plus, je fais partie de cette génération qui, précisément, a été la première, je crois, à n'en avoir rien à foutre de la manière dont les gens vivaient leur sexualité. Vraiment, sérieusement : ça n'avait aucune importance, personne n'en parlait, je vous assure.

      Idem d'ailleurs pour ce qui torture notre monde aujourd'hui : les races, le racisme, etc. Je sais que vous ne comprendrez pas ce que je vais vous dire, mais je vous assure que c'est vrai : le racisme omni-présent est une invention récente, de mon temps ça n'existait pas, tout le monde s'en foutait (alors qu'on était tous de gauche).

      Si, en fait, ça existait tout de mĂŞme, et ça choquait le jeune apprenti-gauchiste que je pensais ĂŞtre. Ă€ la fac de lettre d'OrlĂ©ans, dans les annĂ©es 1976 – 77, il y avait des noirs et des Arabes (assez peu, en fait, mais enfin il y en avait). Ils se haĂŻssaient ! Ça choquait beaucoup le jeune gauchiste imbĂ©cile que j'Ă©tais, mais enfin c'Ă©tait comme ça, je vous le jure : les Africains dĂ©testaient les Arabes et les Arabes mĂ©prisaient les "nègres".

      À ce moment-là, je me suis dit que je n'avais affaire qu'à des cons. Il m'a fallu un moment pour comprendre que l'être humain ne correspondait pas toujours à l'image qu'on s'était forgée de lui.

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    5. Eh beh! On saura tout dites-donc!
      Je me fous pas mal que Monsieur Ozon fantasme que nombre de femmes soient des prostituées refoulées. Ce qui me gène c'est qu'il en tire des conclusions généralistes débiles.
      Ce qui me gène c'est qu'il se base sur un entourage limité de femmes pour arriver à des conclusions généralistes du type "Tout le monde le sait, beaucoup de femmes sont comme si ou comme ça".
      Ce qui me gène aussi, c'est ce que genre de déclération est inutile, superficielle et provocatrice.
      Alors si je suis tombée dans le panneau de la provoc, j'assume et je m'en fous, je n'aime pas ce genre de déclarations formulées ainis, pour toutes les raisons que j'ai données.
      Basta.

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  2. Avoue ! Vous êtes toutes comme ça : vous ne fantasmer que d'aller vous prostituer et tout ça.

    Les cons ça Oson tout et c'est à ça qu'on les reconnait...

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    1. C'est ça. On est tellement plus nombreuses qu'il l'imagine qu'en fait on est TOUTES comme ça.
      Le mystère est levé.

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  3. Comment dire, encore un qui passe du particulier de ses propres fantasmes ou de ses fréquentations (ou les deux) à la généralisation vers les objets potentiels de son fantasme. Un brin narcissique et auto-suffisant quoi.

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    1. sans blague?

      Mais, Gilles, ne croyez-vous pas que, justement, les fantasmes, ça se communique, ça se projette, donc?

      Il est certain que si vous partez du principe qu'un fantasme, ça se garde pour soi, alors vous avez raison: il ne faut pas projeter, car c'est mal.

      Mais vous serez alors ce qu'on appelle un cul serré.

      Au contraire, si on part du principe qu'un fantasme se communique, donc s'échange, par projection notamment, alors ce que dit Ozon devient aussi simple qu'inconséquent.

      Il constate simplement qu'un fantasme, peut-être masculin à la base, ce qui d'ailleurs serait assez intéressant à étudier, devient féminin, ce qui est tout aussi intéressant.

      OĂą est le mal?

      D'un autre côté, si ces choses vous dépassent, alors peut-être que l'attitude du mouton qui hurle avec les loups est un bon choix.

      Faut pas forcer son talent. Quand on n'est pas fait pour comprendre certaines choses, il vaut mieux s'en tenir à une attitude de prise de distance dédaigneuse comme vous le faites très bien.

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    2. Le problème, c'est qu'à aucun moment François Ozon ne dit qu'il sagit de son propre fantasme! Mais il affirme que se comporter comme une prostituée est le fantasme de beaucoup de femmes!
      C'est pour ça que je pense qu'en fait c'est lui qui nourrit le fantasme que les femmes fantasment d'avoir des relations tarifées.
      Et lĂ , c'est plus que tordu.

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    3. Alors là, pas du tout : le problème, en fait, c'est que vous fantasmez à donf' sur Ozon, en postulant qu'il fantasmerait sur les nombreuses femmes censées avoir des fantasmes relatifs au tapin.

      Et là, c'est tout bien redressé.

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    4. C'est ça: je fantasme à donf' sur Ozon, je rêve d'être sa pute.

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  4. Ozon provoque et sort un truc dont il est sûr que cela va être relayé, il racole pour son film, en fait.
    Pas de quoi fouetter un chat, en fait

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    1. Bonjour,
      Désolé, je ne vous suis pas depuis longtemps mais j'aurai tendance à être d'accord avec l'avis de Rosaelle.
      Surtout quand vous débutez votre article en parlant de Lars von trier qui visiblement se plaçait dans la même posture, en gros pour résumer "dire de la merde pour faire de la buzz parce que c'est hype".

      Comme quoi il "fait la pute" pour un peu de buzz.
      Ce que je trouve plutôt mesquin justement c'est adopter une posture pseudo-trash/ subversif, parce qu'au final, ça n'est pas la première fois que ça sort ce genre de propos.

      Dan

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    2. Provocation, buzz... Admettons. Et alors? On n'a pas le droit de critiquer?
      Et puis moi aussi je buzze. La preuve, il a suffit que je mette "pute" dans le titre de mon billet, pour exploser le compteur des visites de mon blog!

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    3. Comme quoi...mais je te comprends, Élodie. Après, comme je me fiche de Cannes, je n'aurais certainement pas entendu parler de ça si je ne te suivais pas, c'est tout le souci de relayer ou pas.On y est tous confronté.

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    4. Heu mais je critiquais pas le fait que vous en fassiez un article, je réagissais aux propos d'Ozon (pareil, j'avais pas suivi non plus ces déclarations).

      Jme suis surtout demandé en me couchant à quoi on aurait droit l'année prochaine.

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    5. Ah pardon. J'ai été un peu expéditive. Va falloir que je change de ton si je veux pas vous faire fuir!
      Je me dis aussi que si personne ne réagit (enfin moi à mon modeste niveau ça vaut pas grand chose) aux provocations des uns et des autres, c'est aussi prendre le risque de banaliser certains propos truffés de clichés ou hyper sexistes.

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    6. je t'ai relayé dans mon dernier billet :-) La blogosphère sert aussi à ce qu'un billet donne de nouvelles réflexions sur le sujet, quand il pose de bonnes questions aussi, en discutant.

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  5. Bonsoir Elody,

    Vous avez mis Didi dans tous ses Ă©tats avec vos bĂŞtises.

    Il va revenir demain, en plus. Et il faudra bien l'Ă©couter.

    Mais, d'ici demain, aurez-vous renoncé, vous, à vous placer au centre de cette curieuse mise en scène qui consiste à vous auto-désigner en tant que représentante et héroïne de la gent féminine?

    Je vous cite:

    "Mais cette déclaration qu'il vient de faire au sujet de la prostitution me laisse sans voix. NOUS, pauvres femmes faibles, à la libido complexe, aux fantasmes compliqués, à la fragilité naturelle, serions toutes des prostituées refoulées."

    et:

    "S'est-il livré Monsieur Ozon à une véritable enquête sociologique sur les fantasmes des femmes pour savoir si ça NOUS ferait vraiment kiffer, NOUS, de NOUS faire payer pour n'être qu'un objet sexuel?"

    C'est ce qu'on appelle le "nous fédérateur", employé par le porte parole, le zorro, et qui vise à opposer un locuteur représentant un collectif, en l'espèce toutes les femmes, à un individu, un galeux, en l'espèce François Ozon.

    Le deuxième rôle de ce "NOUS" fédérateur est d'opposer le bien et le mal: en l'espèce, le machisme à la féminité. Le machisme est incarné par une figure du mal: le cinéaste dans votre article. L'un d'eux a d'ailleurs avoué sa sympathie pour Hitler! Oh le vilain.

    Le bien est incarné par VOUS, représentante autoproclamée de NOUS, les femmes, ici victimes du machisme de l'hôme, cette sale bêête lubrique.

    Bon, c'est tellement nul que même Didi sort les tripes et les met sur le comptoir, alors que Nico joue plus vrai que nature le rôle du parfait crétin conformiste, venant en appui pour consolider votre propos et lui donner un caractère consensuel, qu'il n'a pas. Nico est un peu lèche cul avec vous, je crois.

    LĂ -dessus vous rajoutez un zeste de politiquement correct assez incongru, en fait:

    "Je me demande aussi si François Ozon mesure l'impact de ce genre de propos dans la tête d'ados prépubères qui se demandent comment ça va se passer la première fois qu'ils vont "serrer une meuf"."

    Soit l'argument du mauvaise exemple donné aux jeuuuunes, comme le dirait une bignole versaillaise qui tricote le chandail de son neveu en écoutant radio courtoisie.

    Là, c'est votre fibre prof qui se révèle, je suppose.

    Bon. Vous pouvez faire mieux, j'en suis sûr. Vous avez la capacité pour sortir de ces représentations mentales de débiles.

    Si!

    PS: pendez vous vite et revenez.

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    1. Pardon. Au lieu du "nous", j'aurais du écrire "certaines d'entre nous". Et lui, François Ozon, au lieu de dire "beaucoup de femmes", il aurait dur dire "quelques rares femmes".
      Pardon.
      Je ne vais pas me pendre, je vais me flageller.

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    2. (N'abusez pas des bonnes choses, il parait que ça blase)

      Sinon, c'est un problème de quantité d'après vous?

      La société serait plus acceptable avec un petit nombre de femmes qui ont un fantasme de prostitution et moins acceptable avec un grand nombre?

      (faudra fixer des quotas...)

      Ou bien c'est juste un problème de précaution oratoire?

      Ou bien un truc plus compliqué?

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    3. Mais non, rien avoir avec les quotas! Mais si ce que François Ozon déclare était vrai et prouvé, je n'aurais pas écrit ce billet. Mon humble avis est qu'il se plante. C'est tout.

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  6. La raison du succès de ce buzz, c'est le contexte "sociétal" dans lequel la sortie d'Ozon intervient, alors que la ministre du "droit des femmes" s'est déclarée favorable à la pénalisation des clients des prostitué(e)s.
    Ainsi, se prostituer, c'est une terrible indignitĂ©, une forme d'esclavage en soi, il faut Ă©radiquer la prostitution. Pardon, l'abolir. Ça fait bien « abolir » ça fait penser Ă  l’esclavage, ou Ă  la peine de mort. Et oui, mais ici, c’est un leurre. Attention , alerte puritanisme moderne sous les traits du fĂ©minisme.

    Je ne sais pas ce qu'a dit exactement ce réalisateur, encore moins ce qu'il pense des femmes et leurs fantasmes, mais cette histoire est une occasion de se pencher sur la question de la prostitution.
    Qu'est-ce qu'on lui reproche exactement à la prostitution? Est-ce une histoire d'organes génitaux? Parce que, s'il n'était question que de contact physique, alors tout massage, kiné ou non, devrait être proscrit.
    Donc, on a un problème avec le fait de tarifer des contacts non médicaux impliquant les organes génitaux ! Bon. Mais pourquoi? Qu'est-ce qu'il y a de mal bordel ? Je veux qu'on m'explique.

    Non parce que, si l'idée c'est de viser l'esclavage et la misère qui l'accompagne, phénomène effectivement présent dans la prostitution, pourquoi ne pas s'attaquer au problème lui-même?
    Ce sont des esclaves qui fabriquent les iphones, les ordinateurs, les slips, les jouets de nos enfants, qui nettoient les chiottes dans les restaurants, qui paient le prix fort de tous les désastres engendrés par la voracité du marché global supra libéral.
    Va-t-on pénaliser les acheteurs d'iphone? Ils sont au moins aussi coupables que le malheureux qui s'achète pour trois francs six sous de tendresse, d'amour et d'érotisme.
    Ils le sont beaucoup plus. On peut vivre sans foutu smartphone. Mais sans caresse jamais?
    Et toi, la femme qui loue dĂ©libĂ©rĂ©ment tes services sexuels, parfois sensuels, quelle qu’en soit la raison, je loue ta dignitĂ©, que dis-je, ta beautĂ©, ta noblesse, et je te remercie d’exister. Ce n’est pas seulement le plus vieux mĂ©tier du monde que tu fais, ma putain adorĂ©e qui est putain comme moi, c’est aussi le plus beau.

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    1. Je pensais que cette question arriverait plus vite dans les commentaires... Et j'avais renoncé à l'aborder dans mon billet car ce n'était pas trop le propos sur le fond.
      Perso, je ne suis pas contre la prostitution. Je vais m'attirer les foudres de toutes les vraies féministes vraies de vraies mais je m'en fous. J'aimerais juste qu'elle se fasse dignement (hygiène, condition de travail, sécurité...)
      Sanctionner le client me semble absurde dans la mesure où la prostitution est là. C'est comme interdire à quelqu'un de regarder, de toucher ou d'avoir envie de quelqu'un qui est là pour ça.
      Le fléau, ce n'est pas la prostitution en elle-meme, ce sont les travers de la prostition, et ses cotés violents, sales, criminels, ses réseaux parrallèles...
      C'est cette prostitution-lĂ  qu'il faut abolir oui.

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    2. Je précise cela va sans dire, que je ne parle pas que des femmes dans la prostitution même si elle est très majoritairement féminine.
      Et c'est d'ailleurs un sujet d'interrogation pour moi, et sans doute, le vrai fond du problème:
      Nous sommes-nous déjà demandés pourquoi la prostitution est majoritairement féminine?
      J'ai une partie des réponses... Et ce sont ces réponses précisément qui reflètent en partie les propos de François Ozon. Et ce sont ces réponses contre lesquelles il faut lutter à mon avis.

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    3. Il me semble évident que si la prostitution est majoritairement féminine, c'est parce que l'offre et la demande se rencontrent le mieux dans ce sens là.
      On peut parier qu'avec l'évolution des moeurs, la tendance actuelle de rééquilibrage va se poursuivre. Jusqu'où? Peut-être qu'un jour, hommes et femmes proposeront/consommeront de la prostitution en même proportion.

      Alors nous sommes d'accords sur le fond au sujet de la prostitution, Ă  la bonne heure!
      Mais les "vraies" féministes? Non!!! Non et non!
      Celles qui combattent la prostitution en soi, sur le principe même, sont tout sauf de "vraies" féministes. Ce sont des puritaines, c'est à dire le contraire du féminisme, dont l'essence est la libération, et non d'ostracisation.

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    4. Je crois que je suis d'accord...

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    5. "Etre pour l'abolition de la prostitution ce n'est pas un problème de morale. « Ce n'est pas le sexe, le plaisir ou la libertĂ© qui font problème dans la prostitution. C'est l'argent, la violence, c'est le trafic des ĂŞtres humains. Enfin, c'est parfois l'esclavage. » DĂ©fendre l'abolition de la prostitution, c'est dĂ©fendre la libertĂ© de celles et ceux qui en sont victimes. C'est dĂ©fendre les droits de l'homme. DĂ©fendre le droit des femmes et des enfants Ă  ĂŞtre maĂ®tre de leur corps et de leur vie".
      (Extrait du manifeste des ZĂ©romacho)

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    6. Oui Euterpe. Tout ceci est très juste. Mais on ne peut nier qu'il existe une prostitution volontaire et choisie - aussi minoritaire soit-elle - tant chez les prostitués que chez les prostituées.
      Combattre celle qui verse dans l'esclavage, la violence, le trafic d'êtres humains et toutes sortes d'horreurs, est une nécessité, une urgence même.
      Mais permettre à celles et ceux qui l'ont choisie, même s'ils/elles ne sont que quelques milliers, est aussi une nécessité, selon moi.

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    7. Donc en fait si nous nous battions contre l'esclavage sexuel, et laissons à certaines la possibilité d'avoir vraiment choisi cette activité serait plus juste.
      C'est l'esclavage sexuel le problème car les prostituées qui sont tombées dans des réseaux de proxénètes sont ni plus ni moins que des esclaves modernes forcées de se faire violer par des salopards de la pire manière, ce qu'on appelait "la traite des blanches", qui concerne maintenant des Africaines, des Sud-Américaines, des asiatique autant que des filles de l'Est.
      C'est cela qui est honteux et horrible.

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    8. Le problème est de justifier la prostitution forcée par la prostition "consentie" si tant est que cette dernière existe sous la forme que subisse les prostituées forcées à savoir l'enfilage à la chaîne pour des sommes dérisoires avec son corollaire de viols, de violences + une espérance de vie très basse.
      Les femmes qui se prostitueraient volontairement le feraient plutôt sporadiquement avec des gens choisis. Ce n'est pas le même monde. Donc, choisir de sacrifier le plus grand nombre pour la liberté de quelques unes ce n'est guère équitable ni même bien empathique, ne crois-tu pas ?

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    9. Ah ! J'ai répondu pile poil en même temps que toi, Rosaelle !

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    10. On n'a jamais lutté réellement contre le proxénétisme.

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    11. Ce n'est pas Ă©quitable, c'est clair. Peut-ĂŞtre alors qu'il faudrait passer par deux Ă©tapes. Abolir tout bonnement la prostitution dans un 1er temps, l'encadrer et la contrĂ´ler ensuite. Je ne sais pas. Je n'ai ni solution ni proposition.

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    12. Un texte (http://www.assemblee-nationale.fr/13/ta/ta0782.asp) a déjà été signé en 2011 à l'assemblée national en faveur de l'abolition.
      Extrait :
      "ConsidĂ©rant que les agressions sexuelles, physiques et psychologiques qui accompagnent le plus souvent la prostitution portent une atteinte particulièrement grave Ă  l’intĂ©gritĂ© du corps des personnes prostituĂ©es ;

      ConsidĂ©rant que la prostitution est exercĂ©e essentiellement par des femmes et que les clients sont en quasi-totalitĂ© des hommes, contrevenant ainsi au principe d’Ă©galitĂ© entre les sexes ;

      1. RĂ©affirme la position abolitionniste de la France, dont l’objectif est, Ă  terme, une sociĂ©tĂ© sans prostitution ;

      2. Proclame que la notion de besoins sexuels irrĂ©pressibles renvoie Ă  une conception archaĂŻque de la sexualitĂ© qui ne saurait lĂ©gitimer la prostitution, pas plus qu’elle ne justifie le viol ;

      3. Estime que, compte tenu de la contrainte qui est le plus souvent Ă  l’origine de l’entrĂ©e dans la prostitution, de la violence inhĂ©rente Ă  cette activitĂ© et des dommages physiques et psychologiques qui en rĂ©sultent, la prostitution ne saurait en aucun cas ĂŞtre assimilĂ©e Ă  une activitĂ© professionnelle ;

      4. Juge primordial que les politiques publiques offrent des alternatives crédibles à la prostitution et garantissent les droits fondamentaux des personnes prostituées ;

      5. Souhaite que la lutte contre la traite des ĂŞtres humains et le proxĂ©nĂ©tisme constitue une vĂ©ritable prioritĂ©, les personnes prostituĂ©es Ă©tant dans leur grande majoritĂ© victimes d’exploitation sexuelle ;

      6. Estime que la prostitution ne pourra rĂ©gresser que grâce Ă  un changement progressif des mentalitĂ©s et un patient travail de prĂ©vention, d’Ă©ducation et de responsabilisation des clients et de la sociĂ©tĂ© tout entière.

      Délibéré en séance publique, à Paris, le 6 décembre 2011.

      Le Président,
      Signé : Bernard ACCOYER"

      La France est déjà sur la bonne voie, donc, c'est bon.
      Et il ne s'agit pas là de prohibition mais de changement de société : ne pas confondre !
      http://blogs.mediapart.fr/edition/les-batailles-de-legalite/article/170712/l-abolition-de-la-prostitution-un-projet-de-so
      C'est pourquoi les films qui ressassent sempiternellement les fantasmes masculins sur de jeunes et jolies filles prêtes à se prostituer (et pas sur des éphèbes à peine pubères qui rêveraient de faire des cunnilingus à des femmes ménopausées) parce que ça serait un acte "rebelle" (tu parles !) a bien certainement une fonction politique d'obstruction à ce chemin pris dans le bon sens : affirmer sans la moindre vergogne que la prostitution serait dans la nature de la femme.
      Ozon ne dit pas autre chose.

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    13. L'abolition dela prostitution est une idée débile, le résultat d'une "pensée" non seulement puritaine, mais aussi magique. Une idée débile, d'abord parce qu'elle est liberticide sur le principe, ensuite contre-productive dans le résultat.
      Il n'y a qu'à voir ce que ça a donné en Suède, où la prostitution est désormais entre les mains exclusives des réseaux que l'on prétend combattre.
      C'est la même histoire que la prohibition de l'alcool aux USA, et cela procède de la même débilité puritaine.

      Il ne s'agit absolument pas de "justifier la prostitution forcée par la prostition "consentie" comme un intervenant le croit. Rien ne peut justifier l'esclavage, il faut le combattre sans relâche et par tous les moyens.
      Combattre l'esclavage, pas la prostitution!!!

      Evidemment que la prostitution choisie existe. Non seulement elle existe, mais elle n'est pas si marginale que ça, elle le serait d'autant moins qu'elle serait exercée dans les conditions de dignité qu'elle mérite, et non dans les interstices obscurs laissés par une répression scélérate.

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    14. "On dit que l'esclavage a disparu de la civilisation européenne. C'est une erreur. Il existe toujours, mais il ne pèse plus que sur la femme et il s'appelle prostitution".
      Victor HUGO, Les Misérables, 1862

      Appel de Bruxelles (extrait) :
      La prostitution est une atteinte à la dignité de la personne

      En plaçant le corps humain et la sexualitĂ© dans le champ du marchĂ©, la prostitution renforce l’objectification de toutes les femmes et de leur corps, et porte directement atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© physique et morale des personnes prostituĂ©es.
      La prostitution renforce la domination des hommes sur les femmes et notamment le sentiment de disponibilitĂ© et d’accessibilitĂ© du corps des femmes que l’on retrouve dans le viol, le harcèlement sexuel et les violences conjugales.
      La prostitution constitue un obstacle à une sexualité libre, respectueuse et égalitaire.
      La prostitution alimente et perpĂ©tue la traite des ĂŞtres humains Ă  des fins d’exploitation sexuelle.

      @ Fabian Daurat : d'où tirez-vous vos arguments de "débilité" ? Avez-vous des liens sérieux à fournir ici qui corroboreraient ce que vous affirmez ?
      Ils m'intéressent.

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    15. Oui. Pour le coup, ce jugement de valeur est quelque peu débile lui aussi.

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    16. Vous voulez un lien? VoilĂ  un lien. Un autre son de cloche que celui de NVB et ses semblables prohibitionnistes.
      http://www.petraostergren.com/upl/files/56646.pdf

      Il est parfaitement légitime de parler de débilité pour qualifier un comportement qui non seulement augmente l'intensité des maux qu'il prétend combattre, mais de surcroit opère un grave amalgame entre ce qui est condamnable et ce qui relève de la liberté attachée au principe supérieur de Dignité : Le droit de disposer de son propre corps, voilà une valeur qui mérite son nom.
      Il est débile de vouloir abolir la prostitution, exactement comme il serait débile de vouloir abolir la sodomie, que cela plaise ou non aux divers tenants de la bien-pensance puritaine, fût-elle d'obédience religieuse ou féministe, de gauche ou de droite.

      A moins que l'on puisse trouver un quelconque argument capable d'expliciter ce en quoi la prostitution est dégradante pour la Dignité?
      Par pitié, épargnez-moi la énième redite du couplet sur la présence de pratiques esclavagistes dans cette activité commerciale. Ou alors, expliquez-moi pourquoi on ne procède pas à l'exécution d'un malade, expliquez-moi pourquoi il ne faudrait pas interdire l'industrie dans son ensemble, qui depuis son émergence dans le parcours d'Homo Sapiens, a produit sans discontinuer un esclavage de masse.

      C'est portant simple : On lutte contre le mal, pas contre ce qu'il frappe!
      L'ignorer, c'est se vautrer dans la débilité. Allez, je veux bien remplacer le mot débilité par le mot médiocrité.

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    17. Il me vient une analogie plus Ă©loquente, celle du sida.
      Militer pour "l'abolition" de la prostitution au prétexte de la gangrène mafieuse, c'est exactement comme militer pour l'abolition des rapports sexuels hors mariage au prétexte du sida.
      Rapports sexuels exclusivement hétérosexuels pour les hommes cela va de soi, car la pénétration anale est encore plus dangereuse que la pénétration vaginale.

      C'est débile ou pas que l'église refuse le port du préservatif?

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    18. Quant à Victor Hugo, c'est un grand homme, un grand humaniste, c'est bien vrai. Mais personne n'est à l'abri de la débilité, qui n'est autre que la fille aînée de l'illusion, elle sait très bien se loger jusque dans le génie.
      Par ailleurs, nombreux sont les défenseurs de la Dignité, pourtant authentiques parce qu'intègres, à se fourvoyer dans ce manque de discernement entre ce qui est dégradant et ce qui ne l'est pas.

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    19. Je crois que j'ai bien compris oĂą vous vouliez en venir. MĂŞme si je ne suis pas d'accord avec vous sur tout.
      Je vous invite à ouvrir un blog ou allez débattre chez Euterpe car toutes les bonnes choses ont une fin: je clos de débat.
      Merci!

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    20. hihi merci pour l'invitation et pour le débat désormais clos :-)

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    21. Ha si si de quelque chose, j'insiste! Je suis tellement honoré que l'on m'invite à ouvrir un blog, moi qui en ai toujours rêvé. J'attendais une telle invitation sans l'espérer, elle est pourtant arrivée :-) Merci merci Elooooody! A quelle guichet dois-je m'adresser pour obtenir mon carton?
      Ok ok je sors, je vous laisse tranquille.
      Take it easy, hasta la vista.

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  7. Il paraît que beaucoup de femmes fantasment d'être violées ... si, si.
    Se prostituer aussi ? ... bon.
    Le propre du fantasme Ă©tant de rester en l'Ă©tat, laissons-le Ă  sa place, dans le jardin secret de chacun oĂą tout est permis et heureusement encore !
    Nul besoin de cinéaste en mal de pub pour s'en réclamer.

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    RĂ©ponses
    1. Entre autres oui.
      Et pourquoi y'a jamais personne pour dire tout haut les fantasmes des hommes auxquels ils pensent tout bas?
      Genre une femme qui dirait tout haut:

      "Je pense que beaucoup d'hommes fantasment de se prostituer. Ce qui ne veut pas dire qu’ils le font, mais ĂŞtre payĂ© pour une relation sexuelle est quelque chose de patent dans la sexualitĂ© masculine. [...] C’est le cas parce que la sexualitĂ© est complexe. Je pense que vouloir ĂŞtre un objet sexuel, ĂŞtre dĂ©sirĂ©, ĂŞtre utilisĂ©, est quelque chose de très courant. C’est le genre de passivitĂ© que les hommes recherchent [...]. C’est la rĂ©alitĂ©. Il suffit de parler avec plusieurs hommes, ou avec des psys, tout le monde sait ça. Bon peut-ĂŞtre pas les AmĂ©ricains." (François Ozon)

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    2. Mais il y en a, des femmes qui disent cela. Et qui prostituent des hommes, mais d'une façon spéciale et en général non tarifée.

      Dans le monde du BDSM, il y a des dominatrices qui ont des "cheptels", c'est à dire des hommes qui acceptent de devenir des objets sexuels dans le cadre d'un contrat de domination, voire franchement des esclaves sexuels, qui sont parfois donnés à baiser par leur "maîtresse" à des partenaires, de mêmes sexe ou non, en couple ou en groupe.

      Il existe d'ailleurs un abondante littérature dont la figure majeure, éponyme du masochisme, est Sacher Masoch, auteur du célèbre "La Vénus à la Fourrure".

      Il existe par ailleurs, mais de façon encore plus confinée, des formes de BDSM homosexuelles et masculines (des hommes dominent d'autres hommes à des fins sexuelles).

      Enfin, on connait la figure du gigolo et de la cougar.

      Bref, les outils psycho-littéraires pour concevoir la prostitution d'un ou plusieurs hommes par une femme (ou par un homme) existent, même si ces formes de sexualité incluent rarement, en pratique, des rapports sexuels tarifés.

      Toujours est-il que si ces activités sexuelles existent, bien que la morale les réprouve, c'est qu'elle correspondent à des fantasmes masculins parfaitement identifiés par les femmes qui les utilisent.

      Rien de vraiment neuf sous le soleil de satan.

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    3. On parle donc bien majoritairement de fantasmes masculins. On tourne en rond quoi.

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    4. Arf!

      Je reprends.

      Vous avez deux façons de concevoir les choses:

      - Soit vous sexuez les fantasmes: vous attribuez à un sexe un type de fantasmes donné. Dès lors, parler publiquement de ces fantasmes ou les réaliser peut être perçu par un sexe comme une tentative d'hégémonie de l'autre sexe, ce qui limite du même coup leur expression publique.

      On dira ainsi: oui ben euh, quand un mec dit que les femmes fantasment d'ĂŞtre des putes, c'est un gros macho (sous entendu: c'est un fantasme masculin qu'il projette sur les femmes).

      On opposera donc machisme et féminité (l'éternel féminin).

      - Soit vous ne sexuez pas les fantasmes: vous n'attribuez à un fantasme aucun sexe "propriétaire". Dans ce cas, on n'est plus dans cette logique de guerre des sexes. On est dans une logique collaborative pour réaliser ces fantasmes.

      Et c'est lĂ  qu'on retrouve des associations de personnes qui partouzent en faisant des trucs zarbis.

      Majoritairement, les gens sont conditionnés par leur éducation pour se situer dans le premier cadre: il "sexuent" les fantasmes, ce qui est votre cas.

      Minoritairement, ils ne le font pas. Et là, les points de vue changent. C'est un autre modèle pour penser avec.

      Sexuer un fantasme est une sécurité: c'est un dispositif psycho-social qui évite que les gens fassent trop n'importe quoi avec leur cul. Au contraire, ne pas les sexuer est "libérateur": ça conduit tout droit à des logiques collaboratives en matière de cul.

      La hantise des cathos, quoi. La porte ouverte à la déviance sexuelle. La pente glissante. L'enfer.

      Donc, on nous a éduqué pour sexuer les fantasmes. Voilà, c'est tout. C'est une structure.

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    5. Il faut donc "dégenrer" les fantasmes. Ça ça me plaît.

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  8. Pourquoi s'étonner? Nous sommes sur Canal+, on est dans la lignée de leurs émissions. Et quant aux Femen, je trouve que Ozon leur rend un magnifique hommage.
    Tout cela est cohérent ma bonne dame!

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    RĂ©ponses
    1. Canal +? Femen? Hommage?
      Vous ĂŞtes ivre ou quoi?

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    2. Canal+ étant la chaîne ambassadrice de la liberté sexuelle, les propos de Mr Ozon n'auraient normalement pas du choquer les bonnes âmes. Personnellement, je suis entièrement sur votre ligne, sauf que ça ne m'étonne pas dans la mesure où ces paroles illustrent parfaitement la mentalité de Canal+. Les actes des Femen aussi sont dans la lignée des propos tenus sur cette chaîne.
      Je pense que Ozon a été assez cynique car ce qu'il dit est malheureusement vrai, néanmoins les femmes ne sont pas mises en valeur de la meilleure façon à travers ces propos.

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    3. "ce qu'il dit est malheureusement vrai"
      => ça reste à prouver.

      "les femmes ne sont pas mises en valeur de la meilleure façon à travers ces propos."
      => c'est le moins qu'on puisse dire.

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