Marianne au ras des pâquerettes

En cette période de fausse polémique autour de la Marianne du nouveau timbre, c'est une autre Marianne qui s'est illustrée aujourd'hui: celle au format A4 en papier glacé.


Je suis toujours épatée que des "journalistes" arrivent à pondre des articles de plusieurs pages sur des sujets aussi creux. Et avec des arguments aussi merdiques:
  • "La liberté s'arrête où commence les kilogrammes" 
Amie de plus de 60 kilos, au-delà du 90-60-90, passe ton chemin, enfile un sac à patates, des moon boots et un masque. Bref: planque-toi, toi la grosse, toi la ronde, toi la potelée, toi la plantureuse, prisonnière de ce corps devenu ta geôle.

Je me demande si un jour, on s'intéressera vraiment aux (in)compétences professionnelles des femmes ministres, un peu comme on le fait déjà avec les hommes sans s'arrêter à des futilités aussi débiles que la longueur de leurs jupes, la profondeur de leur décolletés ou la moulitude de leurs futals. 
  • "Leur assurance de 'femelle alpha'"
"En zoologie, le mâle dominant ou mâle alpha est l'individu d'un groupe d'animaux que les autres membres suivent, auxquels ils obéissent ou se soumettent. Chez certains animaux, l'individu dominant est une femelle. On parle alors de femelle dominante ou femelle alpha". (Wikipédia)

Donc: si tu es pas trop mal gaulée, selon les canons de beauté de Marianne, et que tu peux te saper en taille 36-38: tu es une femme libre et une femelle dominante.

Tout de suite, je comprends mieux le titre de cet article con comme une valise. Le power des fringues

Dis-moi combien tu pèses, comment tu te sapes et je te dirai combien tu domines.
  • "La pétulante Cécile Duflot"
  • "La pimpante Fleur Pellerin aux robes assorties à son prénom"
Et histoire de m'abaisser au niveau de Marianne, je conclurai ce billet en citant une éminente féministe distinguée, Nabilla pour ne pas la nommer:

"Non mais allô quoi!"

9 commentaires

  1. La première fois que j'ai entendu Michèle Bernier, c'était dans un de ses sketchs. Elle disait :
    Moi, les filles qui flottent dans du 36, ça me parait suspect.

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  2. Y a quand même un sérieux problème avec cette presse... S'adapte-t-elle mal aux attentes de ses lecteurs ou trop bien ? Dans les deux cas, ça fait chier.

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  3. Si vous voulez vraiment savoir comment on peut pondre six ou sept mille signes à propos d'un sujet tenant sur un ticket de métro, je suis tout prêt à vous donner des cours, étant passé maître en cet art (sans m'vanter)…

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  4. Pour un magazine qui se pique de donner des conseils de gouvernance à l'équipe en place, ce genre d'article qui interroge des ministres femmes sur leurs goûts vestimentaires est tarte et réducteur .
    Mais rien de bien nouveau en ce qui concerne le machisme ambiant de Marianne

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    1. Oui sauf que jusque récemment je trouvais que Marianne sortait un peu du lot...

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