Valérie Rosso-Debord ou les bas-fonds de l'UMP

Fidèle aux positions de Nicolas Sarkozy qui – à défaut d’avoir un programme digne de ce nom – cogne sur le Parti Socialiste, répétant à l’envi que voter PS, c’est ouvrir la porte au FN ; tantôt lorsqu’il essaie laborieusement de rendre hommage aux Harkis et aux rapatriés de la guerre d’Algérie, tantôt lorsqu’il aboie à Lyon pour se faire entendre : Valérie Rosso-Debord a repris le flambeau, ou peut-être devrais-je dire le facsio.
Elle accuse François Hollande et son groupe parlementaire de n’avoir rien fait pour œuvrer en faveur de la protection et de la sécurité des Français au cours des 5 dernières années.

En d’autres termes, c’est comme si ce débordement tragique de violence et de folie de Montauban à Toulouse était le fruit du PS… 

Aurait-elle oublié que c’est son propre parti qui est au pouvoir depuis 10 ans ?

Aurait-elle oublié que c'est son parti qui a mis en place la RGPP (révision générale des politiques publiques) et qui a conduit à un élagage en règle de tous les budgets et tous les effectifs de la fonction publique? Élagage qui n'a pas épargné ceux des forces de l'ordre :
Plus de 3500 emplois ont été supprimés rien que dans la gendarmerie.

Elle accuse aussi le PS d’avoir voté systématiquement « contre toutes les lois de gouvernement de Nicolas Sarkozy » mettant dans le même sac les « peines planchers, création de nouvelles places de prison, lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine ».

Peut-elle comprendre que ce genre de lois, votées à tour de bras, ne répond pas à  l’idéal de société voulue par la gauche ?

Peut-elle comprendre qu’en faisant ce genre de déclaration, elle contribue encore davantage – si tant est que cela soit possible – à stigmatiser les Français-e-s d’origine étrangère, et ce quelle que soit leur confession ?

Et enfin, elle boucle son envolée lyrique ainsi : « ce n’est certainement pas avec leur politique de proximité que le tueur présumé de Toulouse et Montauban aurait été localisé ».

Avec l’usage du conditionnel, Madame Rosso-Debord ne convaincra personne. 

Mais avec l’emploi du présent de l’indicatif, on peut affirmer qu’elle confirme la détestable récupération politique que l’UMP a mise en branle depuis ce matin.

En effet, Madame Rosso-Debord, « dans la vie il y a les paroles et les actes », et les vôtres sont indignes en pareilles circonstances.

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