Nicolas Sarkozy et la Syrie... Souviens-toi l'hiver dernier

Sarkozy Al-Assad
Bon maintenant, ça suffit, Nicolas Sarkozy: taisez-vous!


Je ne vais pas me fouler pour ce billet... Seulement reproduire in extenso deux extraits de deux interviews de Nicolas Sarkozy.... Histoire de lui rafraîchir la mémoire, à lui, à Frédéric Lefebvre, à Nadine Morano, à NKM et à toute cette clique nostalgique qui dit tout et n'importe quoi, tout et son contraire sur l'attitude à adopter avec Bachar Al-Assad.

Entretien du Président de la République Nicolas Sarkozy, avec la revue Politique Internationale, 5 février 2012
Quels sont les facteurs, selon vous, Monsieur le PrĂ©sident, qui distinguent les crises syrienne et libyenne quant Ă  l’opportunitĂ© d’une intervention militaire internationale ?
"L’intervention militaire ne peut ĂŞtre la rĂ©ponse Ă  toutes les crises, aussi graves soient-elles. Ce ne peut ĂŞtre qu’un ultime recours, envisageable quand toutes les autres voies ont Ă©tĂ© Ă©puisĂ©es et se sont rĂ©vĂ©lĂ©es inefficaces, et seulement si certaines conditions sont rĂ©unies. La diffĂ©rence fondamentale entre les deux crises ? C’est que le Conseil de sĂ©curitĂ©, dans le cas de la Libye, s’Ă©tait entendu pour donner mandat Ă  la communautĂ© internationale de tout mettre en Ĺ“uvre, y compris des moyens militaires, afin de protĂ©ger le peuple libyen. C’Ă©tait la rĂ©solution 1973. Or, parmi les valeurs auxquelles la France est indĂ©fectiblement attachĂ©e, et qui conditionnent son engagement, en particulier militaire, il y a le respect de la lĂ©galitĂ© internationale. Cela ne nous condamne pas pour autant Ă  l’inaction. Comme je vous l’ai dĂ©jĂ  dit, avec ses partenaires europĂ©ens - mais pas seulement avec eux -, la France a adoptĂ© au cours des derniers mois plusieurs trains de sanctions Ă©conomiques dirigĂ©es contre le rĂ©gime. Des sanctions dont les consĂ©quences sont dĂ©jĂ  bien rĂ©elles. D’autres, comme la Ligue arabe, nous ont emboĂ®tĂ© le pas. C’est cette stratĂ©gie qu’il faut poursuivre. La France est prĂŞte Ă  aller plus loin, avec l’Union europĂ©enne, si c’est le prix pour que le rĂ©gime entende raison et accepte de se plier aux attentes de son peuple. Cette stratĂ©gie de sanctions va de pair avec le soutien politique dĂ©terminĂ© que nous apportons, avec nos partenaires, Ă  l’opposition syrienne. (…)"
Sur la Syrie : seriez-vous favorable, dans la panoplie des mesures et initiatives que  vous annoncez, au franchissement d’un pas supplĂ©mentaire et Ă  la fourniture aux rebelles  d’une aide militaire - que ce soit de la formation ou mĂŞme des armements – comme l’insurrection elle-mĂŞme le demande et un certain nombre de pays arabes le proposent ?
"Nous serons favorables au passage Ă  un cran supplĂ©mentaire s’agissant de l’aide aux dĂ©mocrates en Syrie. Mais nous ne ferons rien tant qu’il n’y aura pas une rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ©. Il n’est pas question d’agir, directement ou indirectement, tant que le Conseil de sĂ©curitĂ© n’a pas Ă©tabli la stabilitĂ© juridique, les conditions juridiques d’un cran supplĂ©mentaire - que ce soit les zones humanitaires, les livraisons d’armes pour l’opposition ou les corridors. Je rappelle qu’Ă  chaque fois que nous sommes intervenus - en CĂ´te d’Ivoire  comme en Libye, au Liban comme en Afghanistan - il y a eu prĂ©alablement une dĂ©libĂ©ration du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies. Il s’agit quand mĂŞme du droit international ! Il n’est pas possible qu’un pays comme la France puisse agir d’une manière ou d’une autre sans que l’instance qui Ă©met les normes internationales ne se soit prononcĂ©e. C’est frustrant. Je vois bien les morts qui s’accumulent, les atrocitĂ©s qui s’accumulent. Nous faisons tout notre possible pour lever les obstacles Ă  cela. C’est difficile, vous le voyez, mais j’espère que quand  un certain nombre de rendez-vous politiques seront derrière nous, dans d’autres pays, nous pourrons avoir une discussion plus sereine sur la communautĂ© internationale et la Syrie. (...)"
Donc, pour conclure, et pour faire plaisir Ă  Yann: VoilĂ  quoi !

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10 commentaires

  1. RĂ©ponses
    1. oui tout à fait... Va falloir que je m'applique et que j'arrête ce tic verbal du "voilà"... Ça va pas être simple!
      Et comme dirait ma mère : "ce qui est fait n'est plus à faire"
      voil... heu... Et puis c'est tout!

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  2. Vous faites partie de ceux qui hurlent avec les loups. Qu'y a-t-il de choquant, contradictoire, insupportable dans les 2 déclarations citées ?
    Et surtout quelles sont celles de notre nouveau président et du gouvernement actuel ?
    Silence radio...
    Alors un peu de recul, de réflexion, d'intelligence SVP, voilà quoi !

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    1. Il n'y a absolument rien de contradictoire et je n'ai rien contre. Nicolas Sarkozy et ses fans critiquent l'attitude de François Hollande alors qu'elle est précisément celle qu'avait adoptée Nicolas Sarkozy l'hiver dernier. À ceci près que lui, il a envoyé là-bas une mission humanitaire avant-hier

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  3. Merci encore !! Vous ĂŞtes les seuls qui parlez de lui !!! Vous faites son jeu ! Vous ĂŞtes ridicules..

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    1. Dites-donc, c'est un job à temps plein de faire le tour des blogs avec lesquels vous n'êtes pas d'accord pour donner votre avis? Et sinon? Ça paie bien troll comme job?

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    2. À temps plein? Non pas vraiment .
      Et vous est-ce votre job?
      Et relisez bien mes propos .. Je suis comme vous mais en modéré .Et quand je vois le niveau de notre gauche depuis quelques années j'espere qu'il y aura un homme ou une femme digne de ses idées .

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  4. Il faut parfois se mettre au niveau de la droite - hélas - pour donner son avis sur un sujet qui n'en vaut pas la peine. Difficile aussi de rester passive quand j'entends Morano et consors dire bimmorte quoi.
    Et sinon, merci d'éviter les insultes du type "vous êtes ridicules". Z'avez le droit de ne pas être d'accord. Z'avez aussi le droit de modérer vos propos. Ici il n'y a pas de modération des coms car j'estime que chacun-e est capable de le faire. Mais je me trompe peut-être....
    Et sinon: non c'est pas mon job.
    Et pourquoi vous ouvrez pas un blog? Ça permettrait de débattre aussi chez vous? Z'en avez un?

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    1. Aaah. Nous sommes d'accord! Gloire! Alors? Vous avez un blog ou pas? Sinon, tenez-moi au courant dès qu'il est ouvert :-)

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