"Pas de solution politique sans le départ de Bachar al-Assad"

Hollande Brahimi
Je vous l'avais bien dit que la rentrée politique c'était aujourd'hui.

François Hollande a reçu le nouveau médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, mandaté par l'ONU et la Ligue arabe pour rechercher une solution diplomatique à la crise syrienne.

Lakhdar Brahimi est sorti satisfait de cette entrevue puisqu'il a souligné le rôle important que joue la France qui assure la Présidence tournante du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
"Il y a beaucoup de gens qui disent qu'il faut éviter la guerre civile en Syrie, moi je crois que nous y sommes depuis déjà pas mal de temps. Ce qu'il faut, c'est arrêter la guerre civile et ça ne va pas être simple", a-t-il souligné.
En effet n'ayons pas peur des mots. Parler de "crise" syrienne, c'est un peu comme parler des "évènements" d'Alger quand c'était la guerre d'Algérie.
Attention, n'allez pas me faire dire ce que je n'ai pas dit: loin de moi l'idée de comparer la guerre d'Algérie et la guerre civile en Syrie.

Car c'est bien d'une guerre civile qu'il s'agit hein. 

Dès lors qu'au moins deux camps s'affrontent au sein d'un même pays, on peut y aller franchement et parler de guerre.

François Hollande a réaffirmé qu'il ne pouvait "y avoir de solution politique sans le départ de Bachar al-Assad" du pouvoir à Damas tout en assurant de son soutien le médiateur, qui a été malgré tout critiqué à la fois par Damas et le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition.

Il sera également question de la Syrie lors du sommet de Berlin alors que Laurent Fabius revient d'une tournée dans la région.

Sauf contre ordre, la Syrie devrait aussi être à l'ordre du jour du discours de François Hollande à la Conférence des Ambassadeurs.

Alors, avant de crier à l'attentisme ou au laxisme, l'UMP ferait mieux de ranger sa chambre et d'avancer des arguments dignes de ce nom sur un conflit qui dure depuis 17 mois et qui aurait déjà fait plus de 20 000 morts.

Et finalement, je me fous pas mal de savoir si cette entrevue a été rajoutée in-extremis à l'agenda du Président, ce qui m"importe c'est qu'ils se soient rencontrés pour faire avancer les choses et résoudre enfin ce putain de conflit.

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4 commentaires

  1. Guerre civile ?
    Oui et non, certes il y a dans les insurgés des Syriens qui combattent le régime pourri de Assad, mais l'ASL semble être en grande partie constituée de non territoriaux et autres contras armés et entrainés par l'occident, ces mercenaires déjà rencontrés en Libye.
    Certains pays pressent l'ONU ainsi que la France à intervenir sous couvert du droit d'ingérence et au nom des droits de l'homme. Quelle blague sordide que de bombarder des populations civiles sous couvert d'idéologie droit de l'hommiste.
    Je pense que les enjeux présents là bas sont bien moins flamboyants et que la France de Hollande aurait bien tort de s'y engager après cet échec que fût la Libye devenue islamiste et ou la loi de la charia est de mise.

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    1. Dans tous les conflits, civils ou mondiaux, il y a toujours des combattants "extérieurs" (pensez par exemple aux Brigades Internationales pendant la guerre d'Espagne). Ce que je ne défends pas forcément. Les mercenaires payés pour faire la guerre et pour en tirer un profit personnel, je n'y suis absolument pas favorable.
      Vous n'avez pas tort quand vous dîtes qu'aujourd'hui la Lybie est devenue islamiste. C'est un peu compliqué de devoir choisir entre la dictature de Kadhafi et un régime islamiste (que choisir entre le pire et le pire?).
      Néanmoins, au vu de la tournure que prennent les évènements en Syrie, il me semble (de chez moi et à mon niveau) qu'une intervention internationale est indispensable.

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  2. C'est bien d'une guerre civile QU'IL s'agit ou : C'est bien une guerre civile DONT il s'agit.

    Si je ne fais pas tout moi-même, dans cette fucking blogosphère…

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  3. Fucking blogosphère, vous avez raison.

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