QG du jour 1 - "LA" femme, cet animal indocile


Difficile de débuter cette chronique en évitant les titres racoleurs.

Difficile Ă©galement d’ignorer les commentaires du prĂ©cĂ©dent billet et la grande dĂ©ception de David qui me demandait:

"Et le point G alors ? Il devient quoi dans l’affaire?"

Et l’enthousiasme de Solveig qui s’exclamait:

"Ben moi, je me plais bien sur ton blog et je prends tout: le point G, le plan Q, et tout l'alphabet s'il t'en prends la fantaisie!"

Alors j’ai essayĂ©, dans mon fourbi et mes archives, de retrouver un document qui Ă©voquerait Ă  la fois le point G, le cul, le sexe et tout le toutim.

Et j’ai choisi un extrait des travaux du Docteur Caufeynon, auteur en 1904 de l'Histoire de la femme: son corps, ses organes, son dĂ©veloppement au physique et au moral, ses sĂ©ductions, ses attraits, ses aptitudes Ă  l'amour, ses vices, ses aberrations sexuelles, saphisme, nymphomanies, clitorisme, les dĂ©sĂ©quilibres de l'amour, inversion sexuelle... etc.

Vous apprécierez la simplicité du titre. Et vous apprécierez encore plus le contenu.

Florilège
Chez la femme, la condition essentielle et fondamentale est l'union sexuelle. Mettre au monde des enfants, telle est sa destination spéciale; son organisation, sa nature et jusqu'à sa beauté, tout conspire à ce but important, tandis que chez l'homme elle n'est réellement secondaire, comme le démontre parfaitement la disposition anatomique des organes.
En effet, chez les femmes, ces organes sont situés profondément, et de plus sont intimement unis à l'organisation; chez l'homme au contraire, ils sont placés à l'extérieur, et pour ainsi dire surajoutés; ainsi donc, sous ce rapport, les rôles sont encore parfaitement indiqués et établis, d'après leur objet final; l'homme est chargé d'offrir et la femme d'accepter, et l'un et l'autre ne peuvent se refuser longtemps, sans souffrir, à ce vœu solennel et constant de la nature. [...]
La différence de conformation est analogue aux fonctions de chaque sexe. L'homme est destiné par sa nature, au travail, à l'emploi des forces physiques, à l'usage de la pensée, à se servir de la raison et du génie pour soutenir la famille dont il est le chef. [...]
La diffĂ©rence des moyens constitue le sexe, dont l'essence ne se borne point Ă  un seul organe, mais s’Ă©tend par des nuances plus ou moins sensibles Ă  toutes les parties, de sorte que la femme n'est pas seulement femme par un seul endroit, mais encore par toutes les faces par lesquelles elle peut ĂŞtre envisagĂ©e.
La sensibilitĂ© de la femme est insĂ©parable de son sexe; l'impression vive que lui fait la vue d’un objet aimĂ© ou odieux, une odeur forte ou dĂ©sagrĂ©able, un bruit soudain, la mobilitĂ© de son caractère, de son humeur, de ses goĂ»ts, de ses penchants, la vĂ©hĂ©mence passagère de quelques passions, le rĂ´le qu'elle a jouĂ© dans l'histoire des folies humaines, tout en elle prouve des organes faciles Ă  exciter.
Mais lorsque ces mouvements de sensibilitĂ© se rĂ©flĂ©chissent vers l'utĂ©rus, cet animal indocile entre en fureur, s'agite et Ă©branle tout le corps ; c'est le centre d'oĂą partent une multitude d'irradiations nerveuses, surtout Ă  l’Ă©poque de la nubilitĂ© et dans diverses circonstances. C'est par les communications de cet appareil d'organe avec le système nerveux abdominal que l'utĂ©rus est intĂ©ressĂ© dans presque toutes les affections de la femme de sorte que la sensibilitĂ© hystĂ©rique semble ĂŞtre non seulement son Ă©tat le plus naturel, mais peut-ĂŞtre, l'une de ses perfections mĂŞme. [...]
Qu'on examine cette tendre mélancolie, ces talents soudains, qui fermentent et éclatent tout à coup chez plusieurs filles, vers l''époque de la puberté, qu'on suive la chaîne des idées, des sentiments qui accompagnent l'explosion de cette floraison du physique et du moral; ce délire érotique, cette fièvre de vie qui semble enivrer cette vierge, naguère si timide; qu'on en voie d'autres, plongées dans les langueurs, s'abandonner à des goûts absurdes et dépravés et l'on reconnaîtra combien tantôt l'oisiveté, tant l'atonie, les divers tiraillements nerveux de la matrice, affectent toute l 'économie de la femme.
C'était il y a un siècle...

Lectures

Thomas Laqueur, La Fabrique du Sexe, Paris, Gallimard, 1992 (provenance de l'illustration)
Laure Murat, La loi du genre, Paris, Fayard, 2006
Sylvie Chaperon, La médecine du sexe et les femmes, Paris, La Musardine, 2008

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4 commentaires

  1. Le document date d'il y a cent ans, d'accord. Mais, à peu de choses près, c'est une vision partagée et soutenue par les traditionalistes religieux chez nous... et bien ailleurs.

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    1. Oui oui bien sûr. Loin de moi l'idée que ces clichés n'existent plus hein!

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  2. Hélas, ce discours sur l'hystérie est encore bien diffusé et entendu, c'est tellement commode !... la science a juste mis plus en évidence la testostérone, qui pourrait rétablir un semblant d'équilibre entre les sexes mais ce n'est ps pour demain.
    Merci Eloooody pour le lien ( j'vas encore passer pour une hystérique :) )

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    1. De rien. Et encore, je vous ai épargné une source du 17e ou 18e je ne sais plus qui explique par A + B que l'utérus est relié au cerveau par un nerf propre aux femmes et qui explique bien évidemment que 7 jours par mois, elles sont totalement hors de contrôle et que c'est pour cette raison qu'elles ne peuvent avoir de responsabilités dans la cité.
      Je vous l'ai épargné parce que je ne remets pas la main dessus... Je ne désespère pas de le retrouver!

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