Cher Robert Ménard, tu es un c***ard. Cordialement.

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Cher Robert,


Il y a deux catégories de personnes que je tutoie: mes amis et camarades, et les gens que je méprise.
Par conséquent, tu ne verras aucun inconvénient j'en suis sûre à ce que je te dise "tu". Et quand bien même cela te chiffonnerait, je dois t'avouer que ça m'est complètement égal eu égard aux nombre de gens que tu chiffonnes quotidiennement.
Un donné pour un rendu, on n'a qu'à dire ça.
Mon cher Robert, je dois avouer que tu es quelque peu un mystère pour moi. A chacune de tes déclarations, je suis sidérée que tu aies pu glisser inexorablement d'une ONG reconnue d'utilité publique telle que Reporters sans Frontières à la fosse à purin dans laquelle tu patauges joyeusement depuis quelques années.
Je suis sidérée que tu te sois un jour battu pour la liberté d'expression, contre l'oppression et la répression des journalistes un peu partout dans le monde et que tu sois devenu aujourd'hui un caporal à la botte du FN qui surfe sur une vague moisie, identitaire, caricaturale et pitoyable.

J'ai - et tu l'auras deviné - une folle envie de t'insulter. Mais je ne le ferai pas.

Un de mes amis s'est déjà frotté à la susceptibilité à géométrie variable de Marine Le Pen et, en bon sous-fifre que tu es, j'imagine que tu serais capable de faire de même si l'idée me venait à l'esprit de traiter de gros connard t'insulter copieusement. 
Donc je ne le ferai pas.

Cela dit, certains de tes petits camarades de jeu n'hésitent pas, eux. Planqués derrière un anonymat 2.0, un clavier et un écran, c'est tous les jours la fête aux fachos sur le web.
Mais n'étant pas moi-même une adepte de l'anonymat, je ne peux définitivement pas t'insulter.
Bref.

Et alors que - il n'y a pas si longtemps que ça - tu faisais la une des médias pour tes happenings, tes prises de position et ton engagement au sein de RSF, te voilà aujourd'hui sous le feu des projecteurs pour tes happenings, tes prises de position et ton engagement au service de la haine. 
Glissement de terrain.

Des unes du journal municipal de Béziers aux panneaux d'affichage en passant par tes déclarations au micro de qui veut bien encore te faire parler, tu es devenu l'incarnation d'une France moisie, paranoïaque, psychorigide, misanthrope et raciste. Et cette France-là n'est pas la mienne.

Et soudain je pense à Robert de Niro à l'égard de Donald Trump:
"C'est un porc, un désastre national, un abruti, une honte pour ce pays".
Ne te sens pas visé hein, je pense tout haut.

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5 commentaires

  1. je LIKE +++ le mot moisi est important, ça rappelle la pourriture des trucs qui restent sans bouger, sans évoluer. Comme ces souches (coucou les De Souche ) mangées par des champignons et qui permettent pourtant ensuite la pousse d'autres végétaux :p

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  2. Cela dépend. Si s'exciter autour d'un problème calme les gens, Ménard permet peut-être d'apaiser les inquiétudes en les canalisant. La gauche nie la réalité, est-ce mieux? Faire vivre cinquante gugusses qui méprisent les femmes dans un village de trois-cents habitants, tu ne trouves pas cela monstrueux?

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