Quand Nicolas Sarkozy cite Victor Hugo

Victor Hugo
Quand Nicolas Sarkozy (ou plutĂ´t Henri Guaino son scribe) cite Victor Hugo, il fait aussi allusion Ă  ça :
"C’est lĂ  pour ma part le but auquel je tendrai toujours, extinction de la misère au-dedans".
  • Alors que Nicolas Sarkozy n’a fait que creuser l’Ă©cart entre les diffĂ©rentes classes sociales. Alors que les riches n’ont jamais Ă©tĂ© aussi riches.
  • Alors que la classe moyenne se paupĂ©rise doucement mais sĂ»rement depuis plusieurs annĂ©es.
  • Alors qu’il avait promis qu’Ă  la fin de son quinquennat, plus personne ne dormirait dans la rue.
"A côté de la liberté, qui implique la propriété, il y a l'égalité, qui implique le droit au travail, formule superbe de 1848 ! Et il y a la fraternité, qui implique la solidarité.
Donc, république et socialisme, c'est un."
  • Alors que Nicolas Sarkozy montent les Français-es les un-e-s contre les autres, creuse les clivages entre jeunes et moins jeunes, travailleurs-es et demandeurs-es d’emploi, creuse les inĂ©galitĂ©s entre les diffĂ©rentes classes sociales, entre les diffĂ©rentes religions, entre les diffĂ©rentes civilisations. 
  • Alors qu’il oppose socialisme et rĂ©publique, socialisme et avenir, socialisme et solidaritĂ©.
  • Alors qu’il soutient que voter socialiste, c’est ouvrir la voie au FN.
"Le socialisme est vaste et non Ă©troit. Il s'adresse Ă  tout le problème humain. Il embrasse la conception sociale tout entière. En mĂŞme temps qu'il pose l'importante question du travail et du salaire, il proclame […] le droit de la femme, cette Ă©gale de l'homme. Il proclame le droit de l'enfant, cette responsabilitĂ© de l'homme. Il proclame enfin la souverainetĂ© de l'individu, qui est identique Ă  la libertĂ©.
Qu'est-ce que tout cela ? C'est le socialisme. Citoyens, le socialisme affirme la vie, la république affirme le droit. L'un élève l'individu à la dignité d'homme, l'autre élève l'homme à la dignité de citoyen. Est-il un plus profond accord?"

L’Ă©ducation, l’Ă©galitĂ© des sexes, une rĂ©publique digne et solidaire qui replace l’individu Ă  son Ă©picentre… VoilĂ  ce Ă  quoi fait rĂ©fĂ©rence Nicolas Sarkozy.
  • Alors mĂŞme qu’il nie les individualitĂ©s.
  • Alors mĂŞme qu’il montre du doigt la diffĂ©rence.
  • Alors mĂŞme que sa politique en matière d’Ă©galitĂ© des sexes est restĂ©e au point mort.
  • Alors mĂŞme qu’il dĂ©valorise le mĂ©tier d’enseignant en l’insultant constamment.
"Qu'est l'ennemi?
L'ennemi, c'est plus et moins qu'un homme. C'est un ensemble de faits hideux qui pèse sur le monde et qui le dĂ©vore. C'est un monstre aux mille griffes, quoique cela n'ait qu'une tĂŞte. L'ennemi, c'est cette incarnation sinistre […] qui nous bâillonne et nous spolie, qui met la main sur nos bouches et dans nos poches, qui a les millions, qui a les budgets, les juges, les prĂŞtres, les valets, les palais, les listes civiles, toutes les armĂ©es, et pas un seul peuple."
  • Nicolas Sarkozy qui copine avec le budget, les juges, les valets, les palais.
  • Nicolas Sarkozy qui taxe, impose, prĂ©lève… toujours les mĂŞmes.
  • Nicolas Sarkozy qui censure.
Et Victor Hugo de "saluer la révolution future"

Comme si Nicolas Sarkozy faisait de mĂŞme… Que de mensonges et que d’aplomb de citer ainsi Victor Hugo.
Victor Hugo, celui-lĂ  mĂŞme qui critiquait NapolĂ©on III doit se retourner dans sa tombe quand il entend Nicolas Sarkozy… Lui qui a tant de points communs avec "NapolĂ©on le Petit"

"Cet homme ment comme les autres respirent. Il annonce une intention honnête, prenez garde ; il affirme, méfiez-vous ; il vous fait un serment, tremblez ! Machiavel a fait des petits."

"Il a réussi. Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes qui passent si facilement d'un bord à l'autre quand il n'y a à enjamber que la honte."

"Comment ! On a des besoins, on n'a pas d'argent, on est prince, le hasard vous met le pouvoir dans les mains, on en use, on autorise des loteries, on fait exposer des lingots d'or (...), la poche de tout le monde s'ouvre, on en tire ce qu'on peut, on en donne à ses amis, à des compagnons dévoués auxquels on doit de la reconnaissance, et comme il arrive un moment où l'indiscrétion publique se mêle de la chose, où cette infâme liberté de la presse veut percer le mystère et où la justice s'imagine que cela la regarde il faudrait quitter l'Elysée, sortir du pouvoir et aller stupidement s'asseoir entre deux gendarmes. Allons donc ! Est-ce qu'il ne serait pas plus simple de s'asseoir sur le trône de l'empereur ?"

Sources :
HUGO Victor, Napoléon le Petit, Paris, Hetzel, 1870.

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