Nicolas Sarkozy, qui crie haut et fort à qui veut bien l'entendre, qu'il est un fervent défenseur des droits des femmes et de l'égalité hommes-femmes, a annulé sa venue au Forum Elle à Sciences Po.
Le candidat-sortant aurait prétexté que les conditions de sécurité pour sa venue n'étaient pas optimales. Mouais.
C'est quoi des conditions de sécurité optimales? Un auditoire exclusivement composé de sympathisant-e-s ou de militant-e-s UMP?
C'était quoi sa crainte ? Une pseudo-agression comme à Bayonne?
Plutôt que d'aller au casse-pipe en personne, il a dépêché sur place sa porte-parole Nathalie Kosciusko-Morizet qui s'est faite conspuée dès son arrivée. Et ce, dans les règles de l'art.
Deux raisons possibles à cette chorale de sifflets :
- Nicolas Sarkozy n'a pas respecté les promesses qu'il avait faites (page 9 de son programme de 2007) en faveur de l'égalité salariale entre hommes et femmes.
- Parce qu'il se contrefout de la question et qu'il a préféré y envoyer une femme. Après tout, le cliché selon lequel les femmes sont mieux à même de défendre les femmes, est très largement répandu. Hélàs.
Valérie Toranian, directrice de la rédaction de Elle a "déploré" cette absence, soulignant qu'un pacte avait été établi avec tous les candidat-e-s.
Pas très à l'aise dans ses souliers, celle-ci a ironisé en remerciant l'assemblée de son accueil "chaleureux".
Elle a ensuite taclé Valérie Toranian.
VT - "Il ne vous a pas laissé le beau rôle.
NKM - Oui et bien on pourrait parler de votre rôle à vous aussi".
Ce qui lui a valu une troisième salve de sifflets.
L'argumentaire de NKM est déplorable. Et elle argue que "c'est dommage de siffler quand une femme est à la tribune".
Elle poursuit son speech encadrée de 3 barbues.
Doucement mais sûrement, la salle se vide.
Face à une salle qui la conspue. NKM lâche enfin qu'elle comprend que Nicolas Sarkozy ne soit pas venu, et qu'il a bien fait de ne pas venir se perdre dans ce "traquenard".
Ambiance.
4 commentaires
On la plaindrait presque... mais non
RépondreSupprimerAh non... Au mieux, au maximum de nos capacités, on peut éventuellement se mettre à sa place 2 minutes et compatir. Mais pas plus hein...
SupprimerTiens au passage j'ai überliké ton billet sur le sujet !
Personne pour rebondir sur son " moi qui suis maire d'une banlieue avec 40% de logements sociaux, la violence faite aux femmes est mon lot quotidien" (pas les mots exacts, mais je vais pas me la fader deux fois)
RépondreSupprimerCocotte, si tu penses, et ton mentor itou, que la violence faite aux femmes est une histoire de bas quartiers, tu viens de faire la preuve que t'y connaissais que pouic.
Et ton mentor itou.
Mais qu'ils dégagent, bordel!
Bravo Anita ! Le commentaire qui tue ! merci d'avoir lu le billet et merci d'avoir souligné cette ignorance lamentable de la sarkoteam !
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