Mon buzz con

Complètement con.

Cette polémique est complètement débile. Et moi avec.

Ce matin, 8 heures et des poussières. Je suis en speed, je dois partir soulever de la fonte à la salle de sport.
Mais comme j’ai 3 minutes d’avance, je consulte mes mails.

Mauvaise idée.

@chocalho_94 me balance ça :
@Elooooody c'est quoi ce Bronx ?? Sandy a même retourné Ayrault qui n'est pas contre une discussion sur les 35h o_O ça sent le sapin
8h15. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? M’interroge-je (ne lisez pas ça Ă  voix haute, c’est imprononçable).

8h20. Je vais Ă  la chasse aux infos.

8h30. Je lis le billet de MarcVasseur.

8h35. Je le balance Ă  @chocalho_94 en me disant que si Marc dit vrai, Jean-Marc Ayrault est en plein craquage.

8h45 – 11h45. Je soulève de la fonte, je me dĂ©hanche telle Sandy dans Grease sur de la zumba. Tout en me disant que j'imagine mal la gauche revenir sur une de ses mesures les plus importantes.

12h. Je check mes mails et je dĂ©couvre le pot-aux-roses, le buzz qui fait pshitt, la blague du jour, la polĂ©mique fumante, le couac Ă  deux balles qui n’en est pas un.

Et je dĂ©cortique le comment du pourquoi Ă  la suite d’une question d’un lecteur du Parisien qui interrogeait Jean-Marc Ayrault sur un retour (ou pas) aux 39 heures, celui-ci a rĂ©pondu "DĂ©veloppez ce point de vue, mais vous verrez qu’il fera dĂ©bat. Mais pourquoi pas. Il n’y a pas de sujet tabou".  Et je constate avec effarement la transformation mĂ©diaticobuzz de cette petite phrase qui devient en 2 temps 3 mouvements une accroche racoleuse chez LibĂ© ou le Fig :
"Ayrault n’Ă©carte pas un retour aux 39 heures"
"Ayrault Ă©voque un Ă©ventuel retour aux 39 heures"
Et ça me rappelle Vincent Peillon qui dĂ©clarait qu’il Ă©tait en faveur de la rĂ©ouverture d’un dĂ©bat sur la dĂ©pĂ©nalisation du cannabis et qui devenait lui aussi en 2 temps 3  mouvements un partisan de sa lĂ©galisation, transformant la gauche-caviar en gauche-cannabis.

En mĂŞme temps, je reconnais que je serais montĂ©e au crĂ©neau tout pareil si la droite Ă©tait encore au pouvoir et qu’elle avait balancĂ© des phrases ambigĂĽes ou des conneries grosses comme elle.

Alors chacun son job. J’ai dĂ©jĂ  critiquĂ© ici le gouvernement. Mais je ne suis plus dans l’opposition. Et je ne suis pas non plus blogueuse de gouvernement, expression complètement dĂ©bile qui circule depuis quelques temps sur la toile.

Bref.

En revanche, quand on dĂ©forme les propos d’un ou une politique pour en faire une polĂ©mique, pour construire un buzz de toutes pièces, pour donner du grain Ă  moudre au Gouvernement inutilement, je rĂ©agis.

MoralitĂ© :
  • Je ne rĂ©pondrai plus sur un coup de tĂŞte Ă  mes contradicteurs sur Twitter.
  • Je ne consulterai plus mes mails 3 minutes avant de partir soulever de la fonte.
  • Je continuerai Ă  dĂ©fendre le Gouvernement quand j’en aurai envie.
  • Et je lui taperai aussi dessus comme je l’ai dĂ©jĂ  fait.
Mais aujourd’hui, j’ai failli taper Ă  cĂ´tĂ©.

On ne m’y reprendra plus.

Au sujet de ce faux buzz Ă  2 balles, un peu de lecture:

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10 commentaires

  1. "je dois partir soulever de la fonte Ă  la salle de sport."
    C'est bon Ă  savoir.
    Moi, je suis plutôt d'accord avec ceux qui soulèvent de la fonte, même si ce sont des celles.

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    1. Ah ben cool alors!
      Je précise que je soulève de la petite fonte hein ;-)

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  2. Je ne peux pas... Pour les mêmes raisons que la dernière fois et ça me soûle grave :-(

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  3. Alors, c'est la "fonte" Ă  qui ce buzz?

    ''Ainsi font(e) font(e), les petites marionnettes...
    Ainsi font(e) font(e)un p'tit pshitt et puis s'en va..''

    -Chanson-

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  4. Quand je pense qu'il y en a qui payent pour le plaisir de soulever de la fonte...
    Perso, j'étais payé pour ça.

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  5. Certains journalistes me font fuir à présent les infos.
    Il est devenu normal pour un petit morveux de toiser le premier ministre en traitant de couac sa moindre phrase ... ça n'a d'autre mérite que de lui rendre sa place de fusible, oubliée depuis Sarko.
    Mais quels moyens déplaisants !

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