Définitivement,
octobre aura été le mois de Jean-François Copé. Celui de toutes les
provocations.
En moins d’un mois, il a dénoncé les
musulmans "confiscateurs" de pains au chocolat pendant le Ramadan,
il a déclaré que si le mariage homosexuel devenait légal, il ne marierait pas
les couples de même sexe à Meaux, mais qu’il délèguerait à ses adjoints ce
qu’il considère comme une aberration contre nature et antirépublicaine.
Le voilà maintenant en train
d’appeler à manifester contre le gouvernement.
Un
mouvement des indignés version Jean-François Copé.
Jean-François Copé rêve d’une manifestation
semblable à celle de … 1984, lorsque sous la présidence de François Mitterrand,
une protestation générale s’était élevée contre le projet de loi Savary visant
à intégrer les écoles privées dans un plus vaste service public.
Peut-être
nourrit-il l’espoir qu’une telle manifestation aboutisse à la chute du Premier
Ministre comme cela avait été plus ou moins le cas en 1984.
Toujours est-il que cet appel a été
critiqué, et pas qu’à gauche.
En toute logique, le staff de son
adversaire François Fillon dans la course à la Présidence de l’UMP.
Valérie Pécresse reconnaît en effet que certains sujets méritent qu’on se
mobilise, mais elle émet toutefois certaines réserves :
"Attention, parce que le rôle de l'opposition, ça va être surtout
de lever un espoir, de lever une espérance".
Pour le coup, je suis d’accord avec
elle. Une opposition digne, c’est une opposition qui fait des contre
propositions, qui a un contre projet et qui s’attèle à la tâche pour
remobiliser son propre camp. Ce n’est pas en appelant à manifester contre des
mesures telles que le mariage homosexuel ou le droit de vote des étrangers
qu’elle va avancer et sortir du bourbier dans lequel elle est enferrée depuis
le printemps.
Et finalement, les propos de Valérie
Pécresse vont tout à fait dans le sens de ceux de Pierre Moscovici :
"Je ne pense pas que quand on est le chef d'un grand parti qui a
été au pouvoir et qui aspire à le redevenir, on appelle à la rue, on développe
des arguments, on développe des propositions, le problème c'est qu'il n'en a
plus tellement il s'est radicalisé"
De son côté, Gilbert Collard... La suite sur le site de Mediavox!
4 commentaires
Faudra bien tout ça de pains au chocolat pour pouvoir faire des longueurs dans la piscine de Takkiedine ...
RépondreSupprimerOui hein!
SupprimerIl a fallu que j'attende d'avoir 56 ans pour voir les gens de gauche s'indigner de ce qu'on puisse appeler à manifester dans la rue, mais ça valait le coup d'attendre ! Franchement, vous n'avez pas peur du ridicule, sur ce coup…
RépondreSupprimer(Mon “vous” est collectif, bien sûr.)
Avez-vous lu la fin de mon billet chez médiavox? Car je conclus ainsi:
Supprimer"Personnellement, je n’ai rien contre un appel à la grève émanant d’une force d’opposition. Je m’étonne juste que l’argumentation de Jean-François Copé se limite à cela."
(j'avais compris pour le "vous" mais je réponds à titre personnel évidemment)