"Je te promets pas le grand soir" Et paf! Dans ta face les Restos!

"Je te promets pas le grand soir,
Mais juste Ă  manger et Ă  boire,
Un peu de pain et de chaleur,
dans les Restos, les Restos du CĹ“ur"
 
Ah non... Pardon...

"Je te promets pas le grand soir. Point barre."

Voilà ce qu'aurait pu chanter le maire de Ganges, Michel Fratissier (PS, soit dit en passant, avec un S comme "social") en sortant du conseil municipal qui a décidé de priver de local les Restos du Cœur.

Hasard du calendrier, cette grande nouvelle tombe le même jour que le rapport annuel du Secours Catholique sur le grand état des lieux de la grande pauvreté dans notre grand pays:
"De l’argent public Ă©tant en jeu, j’estime normal qu’un Ă©lu puisse dire son mot sur les actions d’associations. Je leur ai demandĂ© de travailler ensemble pour une offre globale, crĂ©er une Ă©picerie sociale ou une coopĂ©rative. [...] J’ai eu une fin de non-recevoir, les Restaurants du cĹ“ur refusant aussi de me dire leurs critères d’aide, voulant ĂŞtre indĂ©pendants. Je respecte leur volontĂ©. On leur a retirĂ© le local, question de principe !" (source)
Eh oui! C'est donnant-donnant. Et paf! Dans ta face les Restos!

De leur cĂ´tĂ©, les Restos sont sur le cul car ils rappellent Ă  qui veulent les entendre (mĂŞme si Ă  Ganges, visiblement tout le monde est un peu dur de la feuille) que l’action des Restos est dĂ©finie au plan national, ce qui exclut des “arrangements” avec des Ă©lus locaux.

Les Restos qui prennent soin de celles et ceux qui sont Ă  la rue, sont eux aussi Ă  la rue.

Kafka, si tu me lis, donne-moi les clés pour comprendre l'absurdité de cette situation ubuesque.

Les Restos ont donc mis la clé sous la porte.

Ah non, pardon.

Ils ont donnĂ© leurs clĂ©s Ă  l'association Ganges 1900 qui pourra ainsi conserver au chaud pendant l'hiver, ses dĂ©cors et costumes d’Ă©poque, rĂ©servĂ©s Ă  un millier de figurants qui dĂ©filent 3 jours par an.

Tranquille. 

Et tout ça, Ă  12 jours du dĂ©but de leur campagne. 

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