Casse-toi tu pues

casse-toi tu pues
Je découvre ce matin sur Facebook une nouvelle qui m'a laissée sans voix. Les bras m'en sont tombés l'un après l'autre.

C'est un article de Libé:
J'ai d'abord cru que ce serait un article rigolo, mi-graveleux, mi-paillard.
Et puis finalement non.

Une famille pauvre, comme il en existe plusieurs millions en France, qui visitait le Musée d'Orsay accompagnée d'un bénévole d'ATD Quart-Monde, a été gentiment priée de débarrasser le plancher parce que sa mauvaise odeur incommodait les autres visiteurs.

Classe hein?

Et alors, comme d'habitude, la flopée de commentaires qui suit l'article est elle aussi nauséabonde.

Puisque l'expulsion des gens qui puent ne semble choquer personne, je demande moi aussi qu'on évacue dès que possible (à la prochaine station par exemple):
  • la bourgeoise endimanchĂ©e aspergĂ©e d'eau de Cologne,
  • le jogger transpirant qui vient juste de s'asseoir Ă  cĂ´tĂ© de moi, 
  • le business man qui sent le renfermĂ© dès 8h le matin, 
  • celle qui pue la clope...etc. 
Et puis tiens aussi, si on pouvait faire sortir ces deux jeunes gens qui viennent de s’empiffrer au Mc Do et qui puent le graillon juste Ă  cĂ´tĂ© de moi au cinĂ©.

Et je voudrais bien connaĂ®tre aussi l'Ă©tat du logement dans lequel vivent ces pauvres qui puent hein. 

L'Ă©goĂŻsme ordinaire dans les allĂ©es du MusĂ©e d'Orsay, c'est maintenant.  

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19 commentaires

  1. La charité bien ordonnée commencerait par fournir une douche avant une sortie au musée, vous ne pensez pas ? La pauvreté ne justifie pas tout.

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    1. Et qui vous dit que tel ne fut pas le cas?
      Et prenez un pseudo.

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  2. Commençons d'abord par évacuer les cons !...Mais ça relève du treizième travail d'Hercule !

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  3. Moi aussi j'ai horreur de cette odeur si typique du MacDo. Mais ça ou l'odeur d'un pet refoulé dans les couloirs d'Orsay ...

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  4. D'un autre cĂ´tĂ©", on se demande ce que des pauvres viennent foutre au musĂ©e d'Orsay – surtout traĂ®nĂ© par un connard appointĂ© d'ATD Quart-Monde : qu'est-ce qu'il foutait lĂ , ce nuisible ? Les pauvres ne sont pas capables d'aller au musĂ©e tout seuls ?

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    1. Les pauvres sont capables d'aller au musée tout seul. Moi aussi d'ailleurs. Mais il m'arrive, comme les pauvres, d'y aller accompagnée d'un guide, d'un conférencier ou d'un groupe.

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  5. Encore une info qui cherche à faire le buzz: malheureusement c'est un évènement banal qu'on retrouve au quotidien. Mais c'est vrai: c'est pas bien. On aurait dû les asperger de déo. :-)

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    1. Non c'est pas bien... Même si c'est quotidien et même si ça buzze.

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  6. "Les billets ont Ă©tĂ© remboursĂ©s. Le groupe aurait pu d’ailleurs demander la gratuitĂ© au dĂ©part car il y Ă©tait Ă©ligible, relève le musĂ©e." (LibĂ©ration)
    Très curieux que l'ATD ne se soit pas informé auparavant de la gratuité de la visite. L'argent a donc été mal utilisé par le bénévole, mal formé, qui aurait du l'utiliser pour l'hygiène d'abord. A moins évidemment que cela ait été fait dans l'intention de "sensibiliser" le public à la pauvreté...

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    1. Mal renseigné c'est certain. Mais quand bien même il l'aurait été et que ces braves gens n'auraient rien payé, ils auraient été virés tout pareil j'imagine.
      Les intentions, oui peut-être tiens je n'y avais pas pensé.
      Toujours est-il qu'on peut être correctement vêtu et "propre sur soi" comme on dit et avoir une odeur incommodante... Ça aussi c'est vrai.

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  7. si les pauvres commencent à sentir une odeur identifiée comme celle de "pauvres" et a être expulsés des lieux publics, c'est l'étoile jaune qui se pointe à l'horizon.
    La pauvreté diabolisée nous prépare de beaux jours.

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  8. Après le délit de sale gueule, le délit d'odeur... de mieux en mieux...

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  9. Mais vous pensez pas que ça dépend de comment ça fouette?

    Parce que c'est pas pour dire, mais bon, si un SDF fait devant moi une insuffisance respiratoire, alors que la dernière brosse à dent qu'il a utilisé doit avoir l'âge d'un crâne de dinosaure du mésozoïque, je vous le dis tout de suite: comptez pas sur moi pour le bouche à bouche.

    Je pense que j'opterais pour la lâcheté et la non assistance à personne en danger.

    Mon éducation humaniste en souffrira, mais je préfère lui faire du bouche à bouche à elle.

    D'un autre côté, je me dis qu'on pourrait aussi organiser des soirées muséales pour les crados: une nuit par mois, l'entrée serait réservée à toute personne qui fouette un max. Elle serait gratuite, bien sûr. Avec buffet à volonté.

    Ce serait la seule condition à remplir: fouetter grave. Ca pourrait même devenir un must, les soirées crados.

    Bon, Ă  votre avis, Ă  partir de combien de temps sans se laver on commence Ă  puer vraiment fort? Trois semaines? Un mois? Plus?

    On pourrait aussi faire des concours, parce qu'il y a différentes odeurs qui s'organisent dans un crescendo du dégoûtant qui mérite, je pense, d'être artistiquement exploré. Après les mauvaise odeurs classiques, la petite fille qui se néglige quoi, il y a un moment où on sent la merde et la pisse pourries, car la merde et la pisse peuvent pourrir, ce qui leur donne un fumet construit comme celui d'un fromage, tout en nuances, puis, une fois qu'on dépasse ce stade, on entre dans une sorte de second souffle et on peut parvenir avec un minimum de soin à une odeur de putréfaction.

    C'est presque l'odeur de la mort, mais pas encore. C'est une odeur de gangrène un peu chaude et humide, qui colle. Celle-là, pour moi, c'est le top.

    Et puis ensuite, on sent vraiment la charogne, mais là on est mort: c'est comme l'odeur d'un cadavre de chat dans une déchèterie, quand la molécule de l'odeur de la charogne arrive à percer la puanteur ambiante, tout en se combinant subtilement avec elle, pour venir frapper à l'improviste nos senseurs olfactifs, qui nous retransmettent illico le bonjour de la Camarde, qu'on reconnait instantanément même si on ne l'a jamais approchée.

    Faut être très entrainé pour y arriver vivant.

    C'est le top du top.

    Mais ça fait peut être trop art contemporain comme idée?

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  10. Oui c'est un peu concept comme idée ;-)

    Et je ne répondrai qu'à une seule de tes (vos? je ne sais plus si on se tutoie):

    "Bon, Ă  votre avis, Ă  partir de combien de temps sans se laver on commence Ă  puer vraiment fort? Trois semaines? Un mois? Plus?"

    => Certains, pleins de bonne volonté et après leur bonne douche quotidienne de 6h15 pétantes fouettent sévère au bout de 2 heures (observation faite 2 à 3 fois par semaine dans le RER...)

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  11. Le RER est un endroit olfactivement captivant.

    J'aime cette odeur d'ozone un peu électrique que dégagent les motrices au petit matin.

    Mais n'abusons pas des bonnes choses!

    Et revenons à ta (votre?) remarque: certains, pleins de bonne volonté et après leur bonne douche quotidienne de 6h15 pétantes fouettent sévère au bout de 2 heures.

    Eh oui, hélas! la bonne volonté ne sent rien. Comme l'argent, elle n'a pas d'odeur. On ne peut donc pas compter sur elle pour masquer nos petites faiblesses, notre dépendance au déo rendue nécessaire par la malédiction de la sudation.

    C'est justement pour ça que je me demande si, d'une certaine façon, les soirées crados ne seraient pas une "reprise" de liberté.

    On deviendrait des ĂŞtres moins intellectuels, moins dans la nĂ©gation de nos sujĂ©tions corporelles, et plus libres, donc aptes Ă  recevoir le fameux message que nous dĂ©livre l’Ĺ“uvre d'art.

    ce serait une façon d'être nu, tout en restant habillé. Mais puant.

    Je vais creuser le concept (je me douche plus).

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    1. Dans ces conditions, poussons l'idée encore plus loin histoire d'humer encore un peu plus: bannissons les ciseaux, rasoirs, tondeuses et autres épilateurs!

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