Branle-bas de combat depuis hier sur les réseaux sociaux.
On a appris avec stupéfaction qu'un collaborateur d'Emmanuel
Macron à l'Elysée avait joué les gros bras lors du défilé du 1er mai dernier en
se prenant pour un superflic.
Alexandre Benalla, le bien nommé, s'est emparé d'un brassard
et d'un casque à visière de CRS, et a tabassé un homme déjà à terre.
Ce matin, avec 12h de retard, après la tempête comme à son habitude,
Bruno Roger-Petit, Porte-parole de l'Elysée sort les pagaies, remet 10 balles dans le juke-box et balance en direct live le nom d'un 2e camarade de jeu
d'Alexandre Benalla, tout en nous expliquant solennellement que "la
sanction prise contre Alexandre Benalla est "la plus grave jamais
prononcée contre un chargé de mission".
Une mise à pied de 15 jours. Voilà ce qu'est une
"sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de
mission".
Et bien entendu, le type a retrouvé son job 15 jours après. Depuis, il a assuré la sécurité pendant la cérémonie d’entrée au Panthéon de
Simone Veil et, encore plus récemment, dans le bus qui transportait les Bleus.
Entre temps, personne n’a saisi la justice, alors que tout
le monde dans les couloirs feutrés du pouvoir, savait.
Depuis… Toujours aucune réaction du Président de la
République ou de son Ministre de l’Intérieur pourtant en général assez réactifs
pour dénoncer les actes de violences ici ou là.
Au-delà du caractère délirant de cette histoire, on est en
droit de se demander ce qui s'est passé entre le 1er mai et aujourd'hui. Qui
savait? Qui a couvert? Et que ce serait-il passé (ou au contraire, pas passé)
si Le Monde n'avait pas balancé la vidéo sur les réseaux sociaux.
Au-delà de la méthode, du silence radio assourdissant de
toute la Team En Marche hier soir et jusqu’à ce matin, on est en droit de se
demander ce que fait un type comme Alexandre Benalla dans l'équipe du Président
de la République alors qu'il avait été viré en 2012 parce que déjà à l'époque,
son goût chelou pour la vitesse, le délit de fuite et le respect des lois à
géométrie variable lui avaient été reprochés.
On est aussi en droit de se demander pourquoi il a été
réintégré? Pour bonne conduite? Parce qu'il a promis juré craché qu'il ne
recommencerait jamais? Parce qu'il a été suffisamment puni pan-pan cul-cul?
15 jours de mise à pied pour avoir usurpé des équipements
policiers et tabassé un homme à terre.
Et c'est pas comme si la République en Marche ne s'était pas
déjà illustrée avec une Députée qui mord un chauffeur de taxi ou un autre qui
fracasse le crâne d'un cadre de parti adverse avec un casque de moto.
Ça commence à faire beaucoup… Surtout quand on a Gérard
Colomb qui passe son temps à nous faire des rappels à la loi dans chacune de
ses communications officielles et 4.0.
Vive le Nouveau Monde! Car, dans l'Ancien Monde, si mes souvenirs sont bons, on avait viré un collaborateur pour s'être fait cirer les pompes à l'Elysée... sans coups ni blessures.
La baston En Marche, c'est maintenant !
1 commentaires
Ca serait con d'être mis à pied pour une histoire de cirage de chaussures.
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