Marisol Touraine a annoncé que les
salles de consommation à moindre risque (plus connues sous le nom de "salles
de shoot") devraient être expérimentées
d’ici la fin de l’année. Déjà en août dernier, Jean-Marie Le Guen avait
salué ce projet. Immédiatement, l’UMP avait réagi par le biais d’un communiqué
de presse en mettant en garde le Gouvernement contre une banalisation et une
légalisation des drogues les plus dures.
Aujourd’hui, Jean-Marie Le Guen,
médecin avant d’être député, persiste et signe en déclarant :
"Cette décision courageuse permettra à la France de se doter d'un outil complémentaire efficace pour la réduction des risques […] Je me félicite que le gouvernement rompe avec l'approche dogmatique de la majorité précédente et ouvre la voie à des solutions pragmatiques qui ont fait leurs preuves, tant en terme de santé publique que de sécurité publique".
C’est
donc en toute logique que l’opposition s’est à nouveau exprimée sur le sujet.
En vrac, cette mesure a été taxée d’irresponsable, de moralement répréhensible,
de dangereuse.
Et de l’"accompagnement à la
consommation à moindre risque" à "l’Etat dealer de drogue",
le pas a été allègrement franchi.
S’engouffrant dans un "couac",
qui n’en était pas un, au sujet des prises
de position de Vincent Peillon sur le cannabis,
Marine Le Pen, Luc Chatel et Yves Jégo ont cru bon de dénoncer ce projet avec des
arguments assez lamentables.
Il a été prouvé depuis longtemps
déjà que ces centres d’injection n’entraînent pas de hausse de la
toxicomanie. Ils existent déjà en Suisse et ce, depuis plus de 20 ans.
J'ose espérer que si ces
"salles de shoot" avaient entraîné une hausse de la toxicomanie,
elles auraient été fermées depuis belle lurette...
7 commentaires
Dans mon village il y a deux salles de shoot.
RépondreSupprimerLes récipients contenant la drogue sont lavés après usage, afin d'éviter les risques de contamination, et la consommation se passe dans de relativement bonnes conditions d'hygiène. Elles sont ouvertes très tôt le matin et ferment assez tard le soir, pour que le consommateur ne trouve jamais porte close.
Par contre, elles incitent indubitablement à l'usage et induisent ou renforcent la dépendance. Elles sont tenus par des dealers qui travaillent en famille et délivrent des produits variés, même aux mineurs, malgré la législation en cours. Elles s'appellent "Café de la mairie" et "Bar des sports"
Chez moi, on en a 11, mais on ne les appelle pas salle de shoot, c'est des bistros :)
RépondreSupprimerMais qu'est-ce que vous avez tous et toutes contre les bistros? ;-)
RépondreSupprimerAaaaahhhh cette bonne vieille tequila paf!
RépondreSupprimerAh, rien ! Surtout s'ils sont au village et qu'on revient à pied !
RépondreSupprimer(le commentaire est passé chez mediavox. Ptêtre qu'ils modèrent, je sais pas...)
Oui ça modère chez mediavox! Mais merci pour ton com!
SupprimerSalut Suzanne,
RépondreSupprimerEn effet nous modérons à priori, car nous accueillons un publique très très large et comme nous souhaitons que tout ce petit monde communique en bon entente, nous avons opté pour cette solution.