DLF

Avec Nicolas Dupont-Aignan : Debout le sexisme !

Vendredi, Jean-Paul Brighelli, cadre du parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France (DLF), s'est payé le luxe d'une tribune dans Le Point. Ce cher monsieur est délégué national DLF à l'instruction publique, ni plus ni moins. Enseignant à ses heures perdues quand il ne fait pas de politique ou quand il n'est pas en train de baver dans Le Point, il se vante d'être aussi un excellent pédagogue lorsqu'il anime des réunions publiques réacs à Yerres pour dézinguer la réforme des collèges portée par Najat Vallaud-Belkacem.

Donc, le brave homme a lâché les ballons et, plutôt que de ne se consacrer qu'au fond de la question soulevée en séance à l'Assemblée, il a ponctué son propos d'arguments phallocrates et sexistes (euphémisme).

Florilège :
C'est dans Annie Hall que Woody Allen développe le concept californien de LVS – la ligne visible du slip. Mercredi, Najat Vallaud-Belkacem l'a réactualisé en LVS 2 – ligne visible du soutif. Une stratégie de communication vieille comme le monde – le rouge à lèvres et les pendentifs aux oreilles arborés par Mme Vallaud-Belkacem avaient ce mardi lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, la même fonction « écran de fumée »
Mardi, à la question inquiète d'un député sur l'enseignement de l'allemand, la ministre a opposé son hilarité, un mensonge et son soutien-gorge.
Après tout, on ne peut pas à la fois se passionner pour la lingerie fine et les salons de coiffure et s'intéresser aux 850 000 enseignants placés sous ses ordres.
C'est classe hein? Le sexisme a de beaux jours devant lui surtout si ce cher monsieur, pédagogue de son état, transmet son savoir à nos jeunes bambins.

Et là, tu te dis : 
"Mais pourquoi titre-t-elle son billet avec Nicolas Dupont-Aignan alors qu'elle nous parle de Jean-Paul Brighelli?"
Et bien parce qu'on eût pu imaginer que Nicolas Dupont-Aignan condamne les propos de son pédago-délégué national. Que nenni ! Car il n’a "pas le sentiment d’une remarque désobligeante". Circulez, y'a rien à voir :
"Chacun s’exprime comme il veut, il faut arrêter cette inquisition. Jean-Paul Brighelli s’est simplement moqué de Najat Vallaud-Belkacem".
Ah ben d'accord, c'est juste une moquerie ? Ça veut dire que nous aussi on peut se moquer de Nicolas Dupont-Aignan, critiquer son style vestimentaire au milieu d'arguments de fond, critiquer son physique du moment que c'est noyé parmi quelques critiques constructives?
Je note alors. Je ne manquerai d'en balancer 2-3 bien distillées dans ma prochaine tribune dans le Journal des Yerrois.


Néanmoins, frappé au coin du bon sens, le souveraino-gaullisto-conservo-tradi, a tout de même reconnu que:

"Je me suis quand-même demandé ce qu'il aurait écrit s'il s'était agit d'un homme. Je n'aurais pas dit les choses de la même façon."
Ouf ! L'honneur est sauf.

En revanche, on est quand même en droit de s’interroger sur le niveau d'instruction des autres cadres du parti quand on voit celui du délégué national à l'instruction et le niveau d'indulgence du proviseur Dupont-Aignan, lui qui n'a de cesse de marteler que la qualité de l'enseignement dispensé aux élèves français est au ras-des-pâquerettes. C'est clair que là, le niveau est très très haut. 

Décidément, en se faisant le réceptacle de tous les desperados de la droite extrême, le parti de Nicolas Dupont-Aignan concurrence aujourd’hui ouvertement le Front National en utilisant les mêmes ressorts : on connaissait leurs points communs tel que le rejet de l'autre et le repli sur soi, voici maintenant venu celui du sexisme.

Debout la France devient donc chaque jour un peu plus le nouveau parti de la beaufitude qui a le culot invraisemblable de se référer au Gaullisme.

Encore quelques efforts, la porte du Front National n'est pas très loin.

Vous aimerez aussi

27 commentaires

  1. Elodie, même si je vous demandais de partir avec moi traverser la Côte d'Azur en 205 turbo sport tunée, vous proposais que nous nous inscrivions dans une salle de gym pendant que les enfants iraient au poney, vous demandais de vous épiler la chatte ou faisais venir des chippendales à domicile pour vos quarante ans ou nos dix ans de mariage, cela resterait infiniment moins ennuyeux ou gênant que ces billets sur des types aussi insignifiants que Dupondgnangnan, Bartolone ou Sarkozy.

    (cette photo, sur l'autre billet, entrain de serrer la paluche de l'autre tête de cul, c'est pire qu'un tatouage tribal au bas du dos; c'est un truc que vous allez vous trainer toute votre vie...)

    De grâce, oubliez toutes ces conneries et revenez à l'essentiel (apprenez à faire des tartes au pommes pour les enfants et des osso buco alla milanese pour votre homme, reprenez les cours de lap dance ou de tektonic, envoyez chier votre psy, apprenez à jouer d'un instrument, crevez votre chat ou vos amis bouddhistes, brulez vos posters de Jacques Delors... Ce ne sont bien sûr que des exemples, il y a tant de choses à faire).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour vos précieux conseils... dont je n'ai que faire, vous n'en doutez pas.

      Supprimer
  2. Vous ne l'avez pas déjà passé, ce billet ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si bien sûr. En 2011 et en 2013, j'ai écrit un billet sur la tribune de Brighelli de vendredi dernier. Je voyage en DeLorean... Très pratique pour remonter dans le passé et dans le futur.

      Supprimer
  3. Brighelli ne pourra jamais transmettre son expertise. Son expérience, à la rigueur…

    (Quand allez-vous vous décider à écrire en français ?)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il s'agit d'un anglicisme d'abord propagé par des commerciaux ignares (pléonasme…) et qui s'est rapidement étendu, notamment chez mes confrères plumitifs et subventionnés. Comme l'expression "sauf à" qui, après avoir à peu près disparu, est soudain revenue, mais en signifiant le contraire de son sens traditionnel.

      Et je ne vous parle pas de cet horripilant "éponyme", que tout le monde croit "cultivé" d'employer à la place de ce bon vieil "homonyme".

      Supprimer
    2. Oui bah c'est bon hein, j'ai corrigé.

      Supprimer
  4. Je suis désolé, mais il n'y a pas de lien, en tout cas pas de lien automatique, entre le niveau d'instruction d'une personne et son penchant pour les blagues dites "sexistes". Du coup, votre billet, tout à fait anecdotique par ailleurs, s'effondre dans sa conclusion, dans la "morale" que vous prétendez en tirer.

    RépondreSupprimer
  5. "Je me suis quand-même demandé ce qu'il aurait écrit s'il avait s'agit d'un homme."

    Si NDA a vraiment dit ça, l'honneur est peut-être sauf, mais le français est en danger.

    RépondreSupprimer
  6. Bon, maintenant, sur le fond : Brighelli remarque surtout (si j'ai bien compris) que notre ministre bien aimée arbore de façon ostensible ses appas. Elle est d'ailleurs coutumière du fait, comme en témoignent quelques photos. Serait-ce trop demander à une jolie nana de ne pas trop étaler ses atouts quand elle doit représenter l'Etat ? Imaginez qu'un mec se mette à porter des tenues moule-burnes, par exemple.

    Non, là, vraiment, j'ai du mal à comprendre votre féminisme. Beaucoup a été fait pour ne pas réduire la femme à être la "jolie nana" de service, devant tout faire pour provoquer la bandaison des bonshommes, et là, crac, il faudrait trouver formidable que l'on joue de ses avantages naturels ? Regardez les hommes politiques ou les business men : tenue classique de rigueur, cravate-costard, sans la moindre originalité. Les formes sont cachées ; les cheveux courts sont de rigueur; bref, tout est fait pour donner l'impression que le physique ne compte pas et qu'il faut se focaliser sur les compétences. Mais avec les femmes, tout change. Elles ont droit de mettre des robes, des jupes et même des jupes courtes (parce qu'il ne faudrait pas considérer cela comme une provocation, bien sûr). Pourquoi ces deux poids deux mesures ? Vous supposez que la femme a plus de droits que l'homme, et voilà tout. Non seulement elle a droit de faire sa belle et de montrer sa peau autour du soutif, mais en plus il est scandaleux de remarquer cet étalage de peau et de s'en étonner. C'est un féminisme qui gagne sur tous les terrains et qui me paraît très laxiste à l'égard de la vérité.

    Oui, Brighelli a raison : Najat V-B se met physiquement en valeur et on aimerait plutôt qu'elle nous impressionne par ses compétences intellectuelles. Son propos est donc parfaitement féministe. Pas le vôtre. C'est bien gentil de lutter contre les stéréotypes sexistes, mais si c'est pour nous montrer son soutif dans la foulée, y'a comme un problème, non ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. le problème c'est vous et les autres hommes qui disent perdent leurs libre arbitres à la vue d'un bout de dentelle. Rendez vous compte de la stupidité de votre discours. La vue d'un petit bout de dentelle vous déconcentre, faites vous suivre par des psychiatres car c'est vous qui avez un grave problème et êtes un danger pour la collectivité. Une personne qui n'est pas capable de conserver la pleine possession de son esprit à la simple vue de dentelle ne mérite pas de conserver le droit de vote, et devrait même être tenu à l’écart de la société car il est un véritable danger pour 50% de la population. Honte sur vous Marco Polo.

      Supprimer
  7. Eh bien, moi, en bon macho antédiluvien, je préfère nettement quand Najat s'exhibe. Non, parce que, si on lui enlève ses charmes physiques, il lui reste quoi, à cette pauvre fille ?

    RépondreSupprimer
  8. (J'aime beaucoup le "collabeurette" de votre dernier billet ! Pour le reste des attaques, évidemment, c'est déjà nettement plus douteux…)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je dis ça ici, parce que le terme irait fort bien à la belle Najat.

      Supprimer
  9. Didier, vous faites dans le trollage à la chaîne. Comment voulez vous que j'ai le temps d'être aussi con que vous ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laissez tomber, vous n'y arriverez pas : j'ai tout de même dix ans d'entraînement de plus que vous, je vous le rappelle.

      Supprimer
    2. 10 ans un mois et quatre jours, je vous prie.

      Supprimer
  10. Une personne qui avoue ne pas être capable de conserver son libre arbitre face à la vue d'un malheureux centimètre de dentelle devrait être déchu de toute fonction décisionnelle et de toute responsabilité. Il devrait même être placé sous curatelle car une personne qui perd le contrôle d'elle même face à la vue de dentelle est dangereuses pour la société. Je pense que Brighelli devrait être renvoyé de tous ces mandats et mis sous surveillance psychiatrique pour priapisme aggravé. Les mecs qui disent perdent le contrôle d'eux même face à la vision de femmes doivent être vue comme des dangers publiques et non comme des victimes.

    RépondreSupprimer