Morositude, lassitude... Positive attitude



Ça fait donc plus de 3 mois que je n'ai pas écrit une ligne sur ce blog.
Et il s'en est pourtant passé des trucs, en 3 mois.

C'étaient pas les sujets qui manquaient pour bloguer.

Mais, voilà, ces trois mois-là pour moi, c'est le Téléthon. Et c'est pas une expression en l'air, hein. C'est ce qu'on appelle la "campagne". C'est un peu comme une campagne électorale sauf que c'est pour changer le monde des maladies rares, mobiliser les gens et faire appel à la solidarité, jusqu'au point d'orgue du premier week-end de décembre que Pierre Tchernia appelait "le 14 juillet en hiver".
Pendant ces trois-mois là, on vit Téléthon, on mange Téléthon, on dort Téléthon, on ne parle que de ça, on dort chaque nuit un peu moins jusqu'au premier week-end de décembre où on ne dort plus du tout.

C'est ce qu'on appelle "la montée en puissance".

Et c'est précisément pendant cette période que mon père est parti. Malade depuis plusieurs années, il avait décidé d'arrêter la chimio cet été et le compte à rebours était alors enclenché.
Je n'en dirai pas plus si ce n'est que j'ai eu le sentiment de passer dans une lessiveuse émotionnelle en mode essorage 4000 tours / minute.
J'ai eu le sentiment de prendre la ligne de départ en même temps que tout le monde pour le Téléthon, puis, d'un coup, j'ai pris un chemin de traverse chaotique et truffé de nids de poule. Je suis restée sur ce chemin de traverse un bon moment, puis j'ai repris la course vers le Téléthon avec 5 ou 6 tours de retard, comme l'impression de courir après la machine.
Se jeter dans une cause à laquelle on croit, se jeter dans cette cause pour laquelle je me lève tous les matins, à corps perdu, parce qu'il le faut. Et enfouir tout le reste sous le tapis.
Et puis, le Téléthon arrive. C'est un beau Téléthon. La pression retombe et le tapis se soulève alors même qu'on le piétine pour contenir tout ce qu'on a enfoui dessous.
Pendant ces trois mois-là, c'étaient pas les sujets qui manquaient pour bloguer.
Mais pas le temps, pas l'envie, la machine était lancée et je ne savais pas comment revenir ici, sur ce blog. J'ai davantage utilisé Facebook, pour des posts sans doute bien trop longs et qui auraient fait de beaux billets de blog.

Oui, mais voilà, j'étais loin, et je ne savais pas comment revenir ici.

Alors qu'ici, c'est chez moi.
Partir pour mieux revenir.
Ce soir, je suis en congés. Et j'ai hâte.
Et j'adore cette période. 
Oui, j'adore les fêtes de fin d'année.
Parce que j'ouvre les hostilités festives avec mon anniversaire.
Parce que je suis toujours épuisée quand arrivent les congés et que ce sentiment de lâcher prise quand j'y suis, me met dans un état d'euphorie totalement irrationnel.
Parce que j'ai tellement hâte d'y être que je suis à deux doigts de pleurer de joie rien qu'en y pensant.
Parce que je vais profiter des miens, de mes proches, de mes amies et amis.
Parce que je vais profiter du calme après la tempête.
Parce que je vais dormir.
Parce que je vais souffler.

Parce que.

Alors, si, comme moi, vous aimez cette période, profitez-en bien.
Et si vous la détestez, bah je vous souhaite de trouver la positive attitude qui sommeille en vous, et de la réveiller à grands coups de pieds au cul.

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20 commentaires

  1. HEllo copine, en effet l'époque secoue. Je ne savais pas pour ton papa. Tu as l'air d'avoir un gros coup de fatigue non ? Mais voilà les fêtes de noel qui nous rappellent nos belles racines (euh non mais ..) , euh belles racines à manger et qui donnent du bon vin.

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  2. Le Téléthon vu de l'intérieur...jadooore...
    Ta gouaille littéraire me manquait.
    A très vite pour des nuits solidaires en maraude !

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  3. Vous avez tout dit ! Du lien ténu qui nous lie tous, de la joie qui tient à rien.

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  4. Parce que. Parce que tu le vaux bien ! <3

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. (rapport à ma PP) je sais, c'est tiré par mes cheveux :p

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  7. Toutes mes condoléances pour votre père, et des plus sincères.

    Et ne profitez pas du couple congé/Noël pour vous bourrer de chocolat : on sait comment sont les filles…

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  8. Toutes mes condoléances pour ton papa et je comprends bien ce que tu veux dire en parlant de lessiveuse, je parlais de tsunami !
    Avec le temps tu vas te rendre compte que si tu ne le vois plus, il reste sur ton chemin de la vie, juste de l'autre côté et de temps en temps, la nuit vous allez vous retrouver dans les bons moments que vous avez vécu ensemble.
    Je pense bien fort à toi et à ta proche famille.

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  9. Je reprends la lecture des blogs après mon mois (voire mes mois d'hosto) et je me rends compte que lors de mon court passage sur ce billet, j'ai zappé l'information essentielle de ce billet que j'ai pourtant lu (ou cru lire) : la mort de ton père. Je suis évidemment confus, non pas d'avoir loupé une information ou "oublié" de te présenter mes condoléances, la légèreté est humaine..., mais d'avoir fait un commentaire léger, justement.

    Mes condoléances, donc ! Amitié et tout ça.

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