Récupération politique ou engagement citoyen ?

Être dans l’opposition à Yerres n’est pas une sinécure. J’imagine que tous les élus d’opposition de France diront la même chose mais dans une ville où le maire vient d’être réélu avec plus de 77% des voix, c’est encore moins simple. 
Depuis plusieurs semaines, le Val d’Yerres, communauté d’agglomération (CAVY) dont Yerres fait partie, est agité par des rumeurs de démantèlement du Conservatoire de musique et de danse. La CAVY est présidée par Nicolas Dupont-Aignan. Du coup, mon camarade d’opposition Alain est également dans l’opposition communautaire. Bref. 

Le Conservatoire du Val d’Yerres existe depuis plus de 30 ans et c’est une véritable institution locale. Tous les gens du coin connaissent au moins une personne qui l’a fréquenté ou qui le fréquente encore. A l’heure actuelle, pas moins de 1300 élèves y sont inscrits et 80 professeurs y enseignent. Depuis plusieurs semaines, Ardamuse, l’association des musiciens et danseurs du conservatoire, est en ébullition parce que toutes sortes d’informations, parfois contradictoires, lui parviennent : fermeture, démantèlement, restructuration, suppressions de postes, réductions des cours…etc. Bref, rien de très réjouissant. 

Lorsque l’association Ardamuse a lancé une pétition au début du mois dernier pour sauver le Conservatoire, je l’ai immédiatement signée. Je devais être la 40ème signataire. Aujourd’hui, ils ont récolté plus de 2000 signatures. Cet après-midi, ils ont manifesté devant le CEC de Yerres, comme ils l’ont déjà fait la semaine dernière à plusieurs reprises. Ils ont raison. Je les soutiens à 100%. Lors des premières manifestations, j’ai refusé d’y aller parce que je craignais qu’on se demande ce que je fichais là alors que je ne suis ni élève du conservatoire, ni professeur. Je me suis donc tenue à l’écart. Cet après-midi, je n’y suis pas allée  non plus, et pour les mêmes raisons.

Et bien m’en a pris si j’en crois les rumeurs… 

Sur notre site Vox de Gauche, nous leur avons ouvertement apporté notre soutien, en tant qu’élus. Et depuis lors, il se murmure ici ou là que nous procédons à une lamentable récupération politique de bas-étage. Je le regrette. Car, des élus qui ne se mobilisent pas laissent croire qu’ils se contrefoutent des problèmes soulevés par leurs concitoyens. A l’inverse, quand ils se mobilisent, on les taxe de récupération politique. Alors, que faire pour apporter notre soutien à Ardamuse sans qu’on nous accuse d’intentions bassement politiciennes ? 

Aucune idée. Et ça me prend sérieusement la tête

Depuis que cette mobilisation a commencé, j’ai reçu une quinzaine de mails de Yerrois qui cherchaient des réponses à leurs questions au sujet du Conservatoire. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour les renseigner au mieux. Mais ici à Yerres, obtenir des infos précises sur la vie de la cité, c’est complexe. Pour preuve, je suis toujours dans l’attente d’une réponse au mail que j’ai adressé le 20 mai dernier au Cabinet du Maire. 3 semaines. Et toujours rien. 
Il y a deux jours, j’ai suivi le mouvement des usagers du Conservatoire et j’ai envoyé un mail au directeur général des services de la CAVY pour obtenir les documents relatifs au budget. Il a donc été arrosé d’une bonne dizaine de mails qui réclamaient tous la même chose. 4 heures plus tard, on avait une réponse claire, nette et précise. 
A Yerres, c’est une autre chanson. Un seul mail en 6 semaines et ils ne sont pas capables de me répondre malgré 4 relances. Je devrais peut-être demander à 10 ou 15 personnes d’envoyer le même mail que moi, peut-être que ça marcherait. 

Toujours est-il que ça ne répond pas à ma question : comment se mobiliser, quand on est élue de l’opposition, pour une cause qui nous est chère sans être taxée de récupération politique ? 

Si vous avez la réponse, je suis preneuse.

photo: association Ardamuse

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28 commentaires

  1. Savez-vous que vous pourriez me faire plaisir sans que ça ne vous coûte rien ? Il vous suffirait, quand votre sujet s'y prête, ce qui est le cas ce soir, de parler de "professeurs" plutôt que de "profs" (voire d'"enseignants"…). Je sais, je vous vois déjà ricaner, ou au moins sourire avec indulgence : « Ah mais, non, quand même, quel vieux con ! Qu'est-ce que ça change, prof ou professeur, franchement ? »

    Je reste persuadé que ça change tout, précisément. Le respect passe par les mots (par où pourrait-il passer d'autre ?). Il est normal qu'un élève parle de son "prof" (ça se faisait avant moi, "pendant" moi, et encore après) ; il devient inquiétant que les professeurs eux-mêmes se nomment "profs" (ce qui est, je vous le rappelle, le nom d'un des nains de Blanche-Neige…) ; cela signifie qu'ils ont renoncer à une dignité qu'eux-mêmes jugent désormais un peu ridicule, obsolète, mais dont en même temps ils se plaignent qu'on ne la leur témoigne plus.

    Les "profs" ne sont pas les seuls responsables de l'état de déliquescence avancé de la France ; ils ne le sont même presque pas, en fait : 80 % des professeurs actuels ont été "formés" à une époque où l'essentiel était déjà joué (j'ai la flemme de développer, là…), il était trop tard pour eux, personne ne leur a montré qu'ils pouvaient être un peu plus que des "profs". (Là, je pourrais placer un rapide couplet sur la manière dont s'habillent les "profs" actuels, mais je sens bien que ça ne ferait que m'enfoncer davantage ; et pourtant, l'habit et la fonction ont partie liée, et je vous jure que j'ai vu les deux décroître avec un ensemble parfait. )

    Bref, parler des professeurs plutôt que des profs me paraît assez facile. Je sais bien que ça ne suffira pas à inverser les tendances mortifères actuellement à l'œuvre, mais enfin, ce serait déjà un début.

    (Pour ce qui concerne le fond de votre billet, désolé, maisj m'en fous complètement.)

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    1. Que vous vous foutiez royalement du fond de mon billet, cela ne me surprend pas.
      Pour le "profs" qui m'a échappé, vous avez raison c'est rectifié.
      Pour le reste, il y aurait fort à dire et en effet, ça mériterait un développement dans un billet.

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  2. Yerres et Loudéac vont pouvoir malheureusement se fiancer et se jumeler prochainement tout du moins en ce qui concerne la culture
    http://jacques-ambroise.blogspot.fr/2014/06/loudeac-un-certain-penchant-vers-de-la.html

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    1. Oh oui! Un jumelage Loudéac-Yerres!

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    2. Ca me rappelle qu'une fois j'ai exécuté une musique de Loudéac, je ne me souviens plus si c'était une gigue ou une autre danse. Le Bretagne reste riche en patrimoine musical d'origine celtique.

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  3. Je compatis de ta position très inconfortable d'être entre deux chaises, tirée à hue et dia entre deux choses qui deviennent un dilemme. Outre le fait d'être taxée de récupération politique, on devrait réfléchir pourquoi les gens concernés oublient que les politiciens sont aussi des êtres humains qui se préoccupent de ce qui se passe dans leur ville (pas tous mais certains).
    La solution résiderait peut-être a leur rappeler froidement et sèchement que non, l'opposition politique n'est pas forcément une fange obsédée de la récup' politique.
    L'art de mettre tous les œufs dans le même panier et de faire des raccourcis simplistes est un art bien français. Bien du courage à toi !

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    1. Et voilà qu'au détour d'une phrase d'apparence anodine et même honnête, on apprend que Miss Élodie est tirée à hue et à dia. C'est du propre, tiens !

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    2. Le tout entre deux chaises. Je ne sais pas si vous imaginez le tableau!
      Blague à part, aujourd'hui on a même été accusés d'instrumentaliser le Conservatoire.
      On marche sur la tête.

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    3. Pour ce qu'on en fait des instruments ...Ils devraient regarder à deux fois avant de dire pareille ineptie. Je cautionne le rayonnement du savoir musical, mais je suis moins enclin à cautionner le système élitiste et oublieux du plaisir d'apprendre du conservatoire.
      Je reste quand même surpris de la virulence des propos qu'on vous lance.
      Et laissez les marcher sur la tête à l'envers, ca leur fera les pieds.

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    4. D'un autre côté, instrumentaliser un conservatoire me paraît être la moindre des choses…

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  4. Bonjour Elody,

    J'ai bien compris?

    Votre question c'est: "comment se mobiliser, quand on est élue de l’opposition, pour une cause qui nous est chère sans être taxée de récupération politique ?"

    Ben euh... Comment vous dire?

    Enfin, comment te dire?

    Normalement - régulièrement, comme disait ma grand mère - la mission d'un élu c'est de se mobiliser pour un intérêt commun. Si se mobiliser pour un intérêt commun devient de la "récupération politique", tu prends ton mandat d'élue et tu le mets à la poubelle.

    Vu qu'à ce stade, il n'y a rien d'autre à faire que ça.

    Bon, maintenant il faut savoir si la mobilisation pour le conservatoire machin relève d'un intérêt commun, même local, ou d'une très habituelle protection des rentes. Si ça se trouve, ce truc est un gouffre à fric qui ne produit aucun autre résultat que d'entretenir des gens qui s'enrichissent personnellement, même de très peu, mais sur des deniers publics.

    C'est toi qui vois, t'es du coin.

    C'est un conservatoire de gros nuls, ou bien un lieu où on produit quelque chose d'artistique qui en vaut la peine? D'après ce que je comprends, il est question de démanteler le truc. Quand un gestionnaire public se pose la question du démantèlement, c'est que le truc en question soit:

    - n'entre pas dans son schéma intellectuel de vie idéale
    - est ruineux sans produire de résultat concret

    L'un de ces deux impératifs relève du souci de bonne gestion, l'autre est idéologique.

    Le mieux ne serait-il pas de démontrer que le conservatoire remplit un objectif relevant du bien commun et qu'il le fait avec une efficacité économique suffisante pour que la question de son démantèlement ne soit pas mise sur la table?

    Là où il faut être honnête et c'est dur pour une femme de gauche: si ton analyse te conduit à constater que le conservatoire est un truc de nul qui produit de la rente sans produire de résultat, alors, il faut démanteler.

    Mais ça, à gauche, on ne le fait jamais. On conserve les rentes.

    C'est toi qui vois, quoi.

    Il y a effectivement une culture de gauche qui pousse à conserver les baronnies locales en les déguisant en services publics, au nom du bien commun. Donc, je suppose que tu peux culturellement avoir le sentiment d'être tiraillée entre un impératif de protection des rentes des potes de gauche, des artistes de mes deux, et puis le réalisme économique: après tout, même des artistes de mes deux coûtent cher à la longue.

    C'est la vie.

    Dans l'affaire, t'as un avantage: le Dupont-Aignan joue le rôle du méchant. Pour moi, c'est du velours: j'en ferais un cost-killer néo lib, valet des marchés financiers et de l'Europe. Et de Wall Street. Et de Merkel.

    Tu vas sur les blogs FdG et tu t'inspires de leur discours. En 5 mn tu ponds un tract qui se tient, quitte à faire du copier/coller.

    Pas de quoi tomber dans des questions existentielles non plus.

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    1. Oh ce n'est pas une questions existentielle. Juste une question qui me taraude. Le CRD fonctionne très bien, des dizaines de milliers de personnes y sont passée en plus de 30 ans. Et parmi eux, certains sont devenus de grands artistes qui vivent aujourd'hui le leur art.
      J'avoue que j'aurais tendance à croire qu'en effet, il s'agit d'un "schéma intellectuel de vie idéale" à la sauce Dupont-Aignan qui ne me satisfait absolument pas.

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    2. l'essentiel est bien de satisfaire les 75% de yerrois qui ont fait confiance a NDA ....a vous lire je comprends mieux pourquoi vous n'etes que par accident dans l'opposition et c'est mieux ainsi pour nos finances . on a déja donné beaucoup avec les elus PS !!!

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    3. Ce n'est pas par accident que j'étais nº2 sur la liste adverse hein. Je savais très bien où je serai en mars 2014.
      Vous avez déjà beaucoup donné avec les élus PS? C'est-à-dire?

      Et sinon? Vous êtes?

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  5. Très bonne question. Étant moi-même blogueur, responsable PS et aussi président des parents d'élèves du CRD d'Aulnay-sous-Bois, c'est un savant équilibre ! Bon courage dans ta lutte pour sauver le conservatoire. A Aulnay, suite à notre défaite lors des municipales, nous sommes aussi dans l'expectative du sort réservé à la culture. La tendance est plutôt d'acheter des flash-balls que des violons.

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    1. Car, évidemment, chacun sait bien que la culture ne saurait être que de gauche. Par décret divin, si je puis dire.

      Guignol, va…

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    2. Nan Didier, c'est pas ça: la culture est pas plus de gauche que de droite. Mais ce qu'on trouve plus souvent à gauche qu'à droite, c'est un souci pour les institutions publiques culturelles.

      A gauche, il y a l'idée que la culture, parce qu'elle est un bien public, doit être prise en charge par le secteur public, avec souvent des monopoles de fait ou de droit pour garantir la péréquation, dans un but d'édification des masses populaires et d'éducation des élites.

      C'est une vision assez utilitariste en fait.

      La droite pense aussi que la culture est un bien public, mais elle pense plus facilement qu'elle peut être prise en charge par le privé, parce que l'initiative privée lui semble plus appropriée. Et surtout, elle pense que la prise en charge par le secteur public produit une culture de nomenklatura.

      Une culture d'Etat, quoi, comme en URSS, avec des artistes appointés qui divulguent une culture bien dans les clous.

      Là-dessus, la gauche est un peu embarrassée, faut dire.

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    3. Ceci dit, maintenir des structures publiques pour dispenser des cours de musique et de danse, ça ne veut pas dire mettre en place une culture d'état non plus hein.

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  6. Beaucoup plus que tu ne crois: d'une part il faut former la nomenklatura, donc repérer les "futures talents" dans tous les domaines de la culture, ce qui suppose des élèves, d'autre part il faut bien que ces membres puissent s'employer à des activités en dehors des spectacles, expositions, représentations diverses, etc, qui ne sont pas permanents. L'art est intermittent par nature.

    Donc, en clair en faire des profs.

    Et je te parle même pas du contenu de l'enseignement dispensé en conservatoire: c'est un enseignement de type académique, qui obéit à des canons précis en fonction de la discipline concernée. Quand on apprend à un enfant à danser, on le rêve petit rat de l'opéra. Quand on met un gosse devant un piano, on l'imagine concertiste.

    Le dilettante, l'amateur, le curieux, celui qui aime simplement l'art ou la culture n'ont pas leur place en conservatoire. On forme des formules I, dans la tradition française de l'excellence et de l'élitisme. C'est darwinien comme truc, il n'y a pas plus à droite qu'un conservatoire, surtout un conservatoire de musique: on élimine les faibles, les ratés, les sous performants, on garde la crème et on la prépare pour les concours ultérieurs, vers le firmament: Martha Argerich, Maxim Vengerov, etc.

    Maintenant peut-être que celui de Yerres est pas dans cette logique et qu'il pratique des pédagogies plus ouvertes et ludiques, plus orientées sur la pratique instrumentale pour la recherche du plaisir musicale en groupe ou individuel, j'en sais rien.

    M'enfin, en gros, en France, c'est notre défaut: on fait de l'élitisme, pas de l'épanouissement personnel. 9 fois sur 10, un conservatoire est darwinien par prédation: l'élimination des faibles pour l'amélioration de l'espèce artistique concernée.

    Je plaisante à peine, mais c'est limite nazi comme truc. Et en plus, ça plait.

    (bon, ok, j'exagère un chti peu)

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    1. Non tu n'exagères pas, j'ai toujours refusé d'aller au conservatoire car je voulais un enseignement fait de plaisir d'apprendre donc je me suis tourné vers des écoles municipales.
      L'ambiance du conservatoire est faite de coups bas et de brimades de professeurs, c'est jsute atroce, comment tu veux qu'on apprenne une discipline aussi exigeante en amour de soi et de curiosité dans un milieu ou il n'y a pas de place pour ca ?
      Heureusement qu'en école municipale on y trouve de très bons professeurs aimant leur métier et il y a de bons élèves qui y sont formés. Pour avoir fait un grand nombre de représentations en public, je peux dire que (mis a part les première et deuxième années qui sont un peu chiants à écouter mais ca a du charme) l'ambiance y est plus musicalement détendue. Mais ca n'empêche pas le stress : je me souviens de m'être égaré en exécution car trop sous stress. L'âge venant on acquiert une maturité qui permet de mieux ressentir et interpréter la musique. Je sais de façon certaine que les jeunes adultes ayant entre 8 à 12 ans et plus de pratique sont très attendus par le public :-)
      En revanche, je dois mettre en garde : la pratique en orchestre dans un conservatoire est juste horrible, j'ai été à deux répétitions dans le cadre d'un échange entre écoles, et les jeunes chefs d'orchestre sont juste tyranniques et péteux par rapport à l'ambition démesurée ! Je préfère un chef ayant une certaine diplomatie et autorité naturelles, souvent ce sont des musiciens de longue expérience et il est très rare qu'ils viennent dans un conservatoire. La sensibilité et l'oreille doivent être cultivées avec amour et bienveillance.

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    2. Admettons. Personnellement, je l'ai dit, je n'ai jamais mis les pieds dans un conservatoire. Mais quand je vois 80 gosses manifestant pour défendre leur conservatoire, certains tous seuls comme des grands sans leurs parents, je m'interroge. je n'ai pas dit non plus qu'un conservatoire devait être la seule proposition municipale pour enseigner la musique ou la danse, je suis pour la concurrence.
      Mais si ce genre d'institutions convient à plus de 1300 élèves sur le Val d'Yerres, pourquoi la démanteler sinon selon une logique uniquement financière?

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    3. J'admets que je vitupère sur cette institution, mais je n'ai jamais dit (enfin je crois) qu'il faille la démanteler pour des considérations bassement financières.
      Ceci est la question traitée dans ton article.
      Je me permets de dériver un peu :
      D'autant plus que comme tu le dis : 80 élèves manifestent pour défendre un conservatoire accueillant 1300 personnes. Il y a un truc qui me chiffonne : ou sont les 1220 autres si cette institution leur est si précieuse ? Supposons par manque de temps ou crainte de se faire remonter les bretelles par les profs pour cause de retard. Ou aussi que l'immense majorité des élèves y sont car les parents en ont décidé ainsi ?
      C'est des questions que je me pose. et je conçois que ca puisse t'embeter un peu que je tourne autour du pot.
      Et si je me souviens bien, le financement du corps professoral est uniquement fait par paiement des cours de la part des adultes responsables de ceux qui y vont.
      Si la question financière est évoquée c'est qu'il y a problème de gestion financière ou des pertes quelque part. Ce qui serait intéressant c'est de savoir pourquoi on veut la démanteler ? Car si je lis bien ce ne sont que des rumeurs non confirmées qui agitent le corps professoral du conservatoire.

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    4. En fait, comme NDA est président de la CAVY et maire de Yerres, ce sont essentiellement des enfants de Yerres qui manifestent. Bien sûr, il y a aussi des adultes qui manifestent car ils sont aussi élèves là-bas.
      A l'heure actuelle, l'info qui a été confirmée par la CAVY, c'est la suppression des classes CHAD CHAM pour la rentrée 2015.
      Ce qui me chagrine encore plus, c'est que dans le contexte de la réforme des rythmes scolaires, il eut été de bon ton de profiter de cette institution pour l'inclure dans les heures d'enseignement culturel et artistique.
      Je ne nie pas qu'il y ait des dysfonctionnements d'ordre administratif et financier mais la CAVY n'a rien fichu depuis 2004 pour améliorer la situation, la laissant pourrir peu à peu jusqu'à ce qu'on se retrouve dans la situation dans laquelle on est aujourd'hui.

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    5. Rageant... NDA est une vraie chiffe molle ! comment les 77% de Yerrois ont pu réélire un tel mou du bulbe ! Ca me laisse songeur.
      Effectivement, pourquoi ne pas profiter d'une structure déjà existante pour y faire des cours de musique en partenariat de collèges et lycées.

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  7. Oui, bon, donc, Elody, ce que tu décris, ce sont des indices de mauvaise gestion, ce qui pose donc la question économique de la viabilité du machin, dont le démantèlement est le sujet qui se trouve sur la table des discussions, si j'ai bien compris.

    Verbatim:

    "Je ne nie pas qu'il y ait des dysfonctionnements d'ordre administratif et financier mais la CAVY n'a rien fichu depuis 2004 pour améliorer la situation, la laissant pourrir peu à peu jusqu'à ce qu'on se retrouve dans la situation dans laquelle on est aujourd'hui."

    Il y a donc une "situation aujourd'hui" qui pose la question du démantèlement du machin en question, et ça, c'était pas tout à fait dans ton discours au début.

    En fine politique, puisque c'est désormais ce que tu es en tant qu'élue locale, tu en attribues la responsabilité à la majorité au pouvoir.

    Et ce depuis 2004, soit 10 piges (alors que tu as 2 mois d'opposition, donc tu es "vierge").

    Mais tout ce que tu dis est assez classique, finalement. Plus simplement, on pourrait dire:

    "Les dysfonctionnements que je dénonce sont imputables à la majorité en place depuis 10 ans"

    Reste que dans l'affaire, tu parles plus d'imputation des torts que du problème économique, dont il semble être question.

    Bref, tu fais de la politique. Maintenant, est-ce que tu fais de l'économie? Ou pour ne pas prononcer de mots atroces, de la gestion du bien public.

    Une fois que tu as dit que le gros méchant en face est un gros méchant en face et que tout ce qui arrive est de sa faute, tu proposes quoi?

    Si tu proposes rien, le PS recrute en ce moment, je te signale. Et son aile gauche cherche des gens capables de dire non, sans rien proposer d'autre que non.

    C'est le moment de se placer. Vois tu?

    Des gens qui disent non, on en trouvent, c'est jamais un problème: il y en a toujours de trop d'ailleurs. C'est même tellement banal que cela n'a plus vraiment d'intérêt. Des gens qui font avec les contraintes, on en cherche. Ca, c'est rare.

    Et les gens qui transcendent les contraintes, c'est hyper rare.

    Tu veux faire partie de quel groupe? Le banal qui arrive à se placer dans des structures de pouvoir, ou le rare qui transcende la contrainte?

    Un beau choix, non?

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    1. Merci Tschok pour tes com, c'est cool d'échanger dans ces conditions.

      Ce que je propose, c'est que la CAVY agisse en injectant des fonds dans le Conservatoire pour lui venir en aide. Chose qu'elle aurait du faire depuis belle lurette. La CAVY est capable de financer un CEC qui nous a coûté 3 bras et qui ne sert que 30 soirs par an, elle est capable de cofinancer l'Exposition Caillebotte mais elle se contrefout de ce conservatoire.

      Ce que je regrette, c'est que plutôt de régler les problèmes dès 2004, elle n'ait rien fait et ait laissé la situation pourrir. En cela, gauche-droite n'a guère d'importance puisqu'en 2004, la CAVY n'était pas aux 7/8ème à droite comme c'est le cas aujourd'hui.

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