Oui, le socialisme a un avenir! Et le Parti socialiste aussi!
- 15.10.17
- Par Elodie Jauneau
- 18 Commentaires
On peut passer des heures, des mois, des années à faire le
bilan, à revenir sur les échecs, à critiquer tel ou tel responsable de notre
parti ou gouvernant du précédent quinquennat. On peut. On le fait. Sur les
réseaux sociaux, autour d’une bière, dans nos sections, dans toutes nos instances
fédérales ou nationales. On peut. On le fait.
Mais une fois qu’on a dit ça, on n’a rien dit.
Je suis socialiste. Oui oui, ça existe encore. Je l’assume et je n’en ai pas honte.
Je n’ai pas honte d’avoir défendu les 60 000 embauches dans l’Education nationale, la loi sur l’égalité réelle entre hommes et femmes, la prise en charge intégrale de l’IVG et la lutte contre le délit d’entrave, le dispositif embauche PME, les emplois d’avenir, les contrats de génération, le rétablissement des effectifs de police sabrés sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le mariage pour tous, la résorption du trou de la sécu, la COP 21...
Mais une fois qu’on a dit ça, on n’a rien dit.
Je suis socialiste. Oui oui, ça existe encore. Je l’assume et je n’en ai pas honte.
Je n’ai pas honte d’avoir défendu les 60 000 embauches dans l’Education nationale, la loi sur l’égalité réelle entre hommes et femmes, la prise en charge intégrale de l’IVG et la lutte contre le délit d’entrave, le dispositif embauche PME, les emplois d’avenir, les contrats de génération, le rétablissement des effectifs de police sabrés sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le mariage pour tous, la résorption du trou de la sécu, la COP 21...
Mais être militant-e au Parti socialiste, c’est aussi
assumer d’être en difficulté. Mais pas en voie d’extinction. Les militant-e-s
comme moi sont certes moins nombreux-ses, moins audibles, mais ils sont là.
Être militant-e-s au Parti socialiste, c’est assumer de
critiquer les échecs, les outrances et les égarements. C’est reconnaître que le
CICE était un échec, que le 49.3 sur des enjeux sociaux et économiques majeurs,
utilisé à deux reprises, était une faute politique, que le débat sur la
déchéance de nationalité était une folie et que ne pas accorder le droit de
vote aux étrangers pour les élections locales restera une faille béante.
Mais être militant-e-s au Parti socialiste, c’est aussi être
là pour dire non à la baisse des APL, non à la suppression de l’ISF, oui à la
PMA pour toutes les femmes, oui à la reconnaissance de tous les enfants nés de
GPA et à leur adoption par leurs deux parents, oui à plus de justice sociale et
fiscale, oui à un véritable accueil digne de ce nom des migrants et des
réfugiés, oui à la défense et à la création de services publics, oui à l'accès
aux soins pour tous, non à une augmentation des tarifs du Pass Navigo en Île-de-France,
oui à une véritable sanction des villes qui ne respectent pas les quotas de
logements sociaux, non à une loi anti-terroriste qui met dans le droit commun
des lois d’exception et la surveillance de tous, oui à une Europe plus forte,
politique et sociale, oui à une écologie offensive...
Parce que ce qui fait
notre identité, ce n’est pas seulement de réduire l’injustice sociale et
fiscale, mais c’est aussi (et surtout) lutter contre ce qui organise ces injustices.
Rester au Parti socialiste, c’est participer à la refondation, c’est assumer d’être dans un navire qui prend l’eau sans le regarder couler, tout en jetant par-dessus bord celles et ceux qui sont
hésitants, perplexes ou déçus. C’est être acteur et actrice de sa refondation, de sa
reconstruction, de sa ligne politique.
Ce n’est pas de la
rénovation. La rénovation, c’est colmater des brèches, ajouter du vernis,
polir, lustrer, redonner de l’éclat à un vieil objet rouillé.
Or, l’enjeu
aujourd’hui, c’est de tout reconstruire en commençant par la salle des
machines.
Et pour ça, on aura besoin de main d’œuvre, on aura besoin
de tous-tes celles et ceux qui croient au Parti socialiste comme force de
gauche, celle de la gauche de gouvernement. Et non pas celle des outrances et
des coups d’éclat de la France Insoumise.
À nous, militant-e-s socialistes de réanchanter la gauche,
de nous faire entendre, de nous (ré)emparer de notre parti, de nous retrousser
les manches, d’ouvrir les portes et les fenêtres, de retourner sur le terrain
au contact de tous-tes militant-e-s et de notre électorat déçu, perdu, parfois
trahi, afin de proposer enfin un nouveau projet de société inclusif.
Du temps, on en a. Pas la peine de se presser. Nous ne
pouvons pas nous permettre de bâcler cette refondation qui est la pierre
angulaire de notre survie politique. Pas pour nous, mais parce que nos valeurs
sont intactes, et que nous croyons qu’un autre monde doit se faire.
Voyons plus loin. Et
faisons-le ensemble.
Tous-tes ensemble.
Billet coécrit avec Jérôme Brézillon,
Conseiller municipal et secrétaire de section à Corbeil-Essonnes
18 commentaires
L'écriture inclusive ne passera pas par moi. Et je suis sérieux : la gauche socialiste se détruit avec ce genre de truc. Je ne suis pas socialiste mais socdem gentil.
RépondreSupprimerJe ne crois pas que la gauche socialiste en ait fait son cheval de bataille. Ou alors j'ai loupé un truc.
SupprimerMon blog existe depuis 5 ans, et ça fait plus de 10 ans que j'écris ainsi sans avoir jamais forcé quiconque à le faire.
mais je sais que tu n'es pas socialiste mais socdem gentil... Et moi, je suis les deux!
À propos du charabia dit inclusif…
SupprimerMoi, je suis réac méchant. Et en plus, comme tous les réacs méchants, je nauséabonde grave.
RépondreSupprimerOui. Mais vous avez échoué. Comme un vieil oncle qui fait chier tout le monde dans les repas de famille, on vous aime bien. Même qu'on ira à vos obsèques.
SupprimerCatherine a pour consigne de ne prévenir personne…
SupprimerDidier Goux: oui vous nauséabondez grave!
SupprimerTiens ! C'est nouveau ce nom de domaine ? Ou j'ai zappé.
RépondreSupprimerOui. Ça a 15 jours.
SupprimerLe changement, c’est maintenant.
Ça s'arrose.
SupprimerCarrément!
SupprimerFélicitations pour le nom de domaine !
RépondreSupprimerIl était temps!
SupprimerMerci Elodie! Inquiète aussi mais je reste sur la barque, prête à y contribuer.
RépondreSupprimerSinon, un petit oubli dans l'écriture inclusive..
"Rester au Parti socialiste (...) C’est être acteur ou ACTRICE de sa refondation, de sa reconstruction, de sa ligne politique."
;-)
SupprimerLe PS c'est terminé pour moi. Bonne "refondation" (ça me fait rire car refonder demain avec les fossoyeurs d'hier, c'est comique)
RépondreSupprimerJe vais essayer d'y contribuer... Advienne que pourra!
Supprimer"Advienne que pourra !"
RépondreSupprimerBen j’espère bien que ça va pouvoir.
Nous ne sommes plus très nombreux à y croire....je sais.
Je ne veux pas me dire plus tard, quand je serai bien vieux, que tout ceci n'était qu'un rêve.