21 avril 1944: "Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes"
- 21.4.14
- Par Elodie Jauneau
- 10 Commentaires
Pour fêter ça, je suis devenue conseillère municipale et je suis pas peu fière comme dirait ma grand-mère qui votait pour la première fois en 1945.
Et c'est aussi par respect pour elle, ma grand-mère, que je me déplace chaque fois qu'il le faut pour aller voter. Je ne me suis jamais abstenue et je ne m'abstiendrai jamais.
La semaine dernière, mercredi 16 avril, toute la France ne parlait que de ça. On a célébré le droit de vote des femmes sur les chaînes d'infos en continu.
Aujourd'hui, lundi 21 avril, je ne comprends toujours pas pourquoi il a été décidé de célébré cet évènement le 16.
Soit-disant parce que la décision d'octroyer le droit de vote aux femmes aurait été prise le 16 avril 1944.
Je trouve ça complètement absurde et c'est un non-sens historique.
Bref. C'était donc il y a 70 ans, jour pour jour et quand bien même la décision aurait été prise le 16 avril, c'est bien le 21 avril 1944 que le Gouvernement provisoire de la France à Alger adopte cette ordonnance.
Deux ans et demi plus tard, le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 inscrit ce principe dans les principes fondamentaux de la République :
La semaine dernière, mercredi 16 avril, toute la France ne parlait que de ça. On a célébré le droit de vote des femmes sur les chaînes d'infos en continu.
Aujourd'hui, lundi 21 avril, je ne comprends toujours pas pourquoi il a été décidé de célébré cet évènement le 16.
Soit-disant parce que la décision d'octroyer le droit de vote aux femmes aurait été prise le 16 avril 1944.
Je trouve ça complètement absurde et c'est un non-sens historique.
Bref. C'était donc il y a 70 ans, jour pour jour et quand bien même la décision aurait été prise le 16 avril, c'est bien le 21 avril 1944 que le Gouvernement provisoire de la France à Alger adopte cette ordonnance.
Deux ans et demi plus tard, le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 inscrit ce principe dans les principes fondamentaux de la République :
"la loi
garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de
l'homme."
Didier Goux va être ravi car je vais bien écrire ici qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour accéder à une égalité totale entre hommes et femmes même si, bien évidemment, il est très clair que des avancées considérables ont été accomplies ces 70 dernières années.
C'est Fernand Grenier qui est à l'origine de cet amendement qui prévoit que les femmes doivent être électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes.
Et retrouvez ci-dessous l'intégralité des débats du 24 mars 1944 portant sur "l'amendement Grenier".
M. le Président. - Je donne lecture de l'article 16 :
« Les femmes seront éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ».
J'ai été saisi d'un amendement de M. Grenier ainsi conçu :
« Les femmes seront électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ».
M. Grenier. - Je ne reviendrai pas pour défendre mon amendement sur ce que j'ai déjà dit au sujet du vote des femmes.
Ce sont les mêmes considérations qui m'ont inspiré. Je pense que
l'amendement de M. Prigent ayant été adopté par l'Assemblée, les femmes
doivent voter, non seulement aux élections qui aboutiront à la
Constituante, mais également à toutes les élections qui auront lieu dès
la libération.
M. le Président de la Commission. - Je dois rappeler que c'est à
l'unanimité moins une voix que la Commission avait adopté le principe
du vote des femmes, et que c'est à l'unanimité qu'elle avait estimé que
les femmes ne voteraient pas aux élections provisoires qui auraient lieu
en cours de libération.
Il ne s'agit pas d'apprécier les capacités, les mérites et les droits
de la femme à voter, mais uniquement d'examiner les conditions de fait
dans lesquelles elle va être amenée à exercer ce droit pour la première
fois. N'oubliez pas que le délai de trois mois que nous avons prévu pour
la reconstitution des listes électorales est extrêmement court, même
pour des élections ordinaires. Or, le travail sera encore compliqué par
l'absence des réfugiés, prisonniers et déportés. Si l'on doit ajouter
les femmes sur ces listes les difficultés seront encore accrues. D'autre
part, il est établi qu'en temps normal les femmes sont déjà plus
nombreuses que les hommes. Que sera-ce à un moment où prisonniers et
déportés ne seront pas encore rentrés ? Quels que soient les mérites des
femmes, est-il bien indiqué de remplacer le suffrage universel masculin
par le suffrage universel féminin ?
Enfin, je pense que la confection matérielle des listes électorales
où, pour la première fois, figureront les femmes, donc des listes
nouvelles, demandera beaucoup de temps. Si donc l'on admet les femmes à
voter aux premières élections qui suivront la libération, on ouvre la
porte à toutes sortes de fraudes et d'irrégularités dans cette période
incertaine qui accompagnera les premières consultations populaires.
Autant je considère que l'amendement de M. Prigent était fondé, autant
j'estime qu'il n'y a pas lieu de retenir celui de M. Grenier. La
Commission en demande donc le rejet.
M. Antier. - Je ne partage pas l'avis de la Commission. Je
considère que la France, hommes et femmes réunis, résiste dans son
ensemble. Il serait donc injuste d'écarter les femmes des premières
élections, d'autant plus que ces élections se dérouleront à l'échelon
communal et départemental. La confection des listes est donc possible.
M. Poimbœuf. - J'avais, à la Commission, soutenu le vote des
femmes dès les premières élections, et c'est uniquement parce qu'il
apparaissait pratiquement impossible de dresser les listes dans le délai
légal de trois mois que, par la suite, je m'y étais opposé. J'insiste
sur le terme « pratiquement ». On pourrait donc, peut-être, envisager
une prorogation de ce délai de trois mois, ce qui permettrait de
concilier tous les points de vue.
M. Grenier. - Je dois avouer qu'aucun des arguments exposés ne
m'a convaincu. L'éloignement de leurs foyers de nombreux prisonniers et
déportés qui ont été remplacés dans leurs tâches par leurs femmes,
confère à ces dernières un droit encore plus fort de voter dès les
premières élections. Quant à la confection matérielle des listes
électorales, j'estime qu'il s'agit d'une question de bonne volonté et
d'organisation dans chaque mairie. Il suffirait d'y employer un
personnel suffisamment nombreux. On l'a bien fait pour les cartes de
vêtements ou d'alimentation.
Je ne comprends pas non plus qu'on puisse supposer que nous demandons
le vote féminin dès les premières élections pour faciliter je ne sais
quelles irrégularités. Nous demandons simplement que toute la Nation
soit appelée à se prononcer sur ceux qui la dirigeront, que ce soit à
l'échelon municipal, départemental ou national.
Je dois d'ailleurs vous mettre en garde contre une réaction éventuelle
de l'opinion publique. À la suite de nos derniers débats, le presse et
la radio ont annoncé que le suffrage des femmes était décidé, et l'on
n'a pas précisé s'il s'agissait d'élections suivant immédiatement la
libération ou plus tardives. Si mon amendement n'est pas retenu, nous
donnerons l'impression de nous être déjugés. (Applaudissements)
M. Hauriou. - C'est le groupe des indépendants de la Résistance
qui a proposé d'ajouter à l'article 1er du projet d'ordonnance sur les
élections à l'Assemblée constituante, une disposition prévoyant le vote
des femmes. Nous ne pouvons donc être suspectés d'hostilité à cet égard.
Je voudrais cependant présenter quelques observations.
En premier lieu, je dois souligner que sous le biais des élections
municipales, c'est en réalité tout le problème des élections provisoires
qui suivront que nous abordons. Car si nous admettons les femmes à
voter aux premières élections qui suivront la libération, il sera
impossible de ne pas les admettre aux élections pour l'Assemblée
nationale provisoire. Il faut bien savoir dans quelle voie nous nous
engageons. Le groupe des résistants indépendants a admis que, s'agissant
d'élections pour une représentation provisoire, il ne saurait être
question de faire voter les femmes, car ceci ne manquerait pas de
provoquer un déséquilibre dans le corps électoral.
Par contre nous ne formulons aucune réserve au suffrage féminin quand les conditions seront redevenues normales.
Il y a dans notre position une seconde raison. Nous souhaitons que le
vote féminin réussisse. Or, si nous suivions M. Grenier dans son
amendement, il serait à redouter que les femmes n'encourent des
responsabilités et des reproches immérités, dans une consultation
populaire où elles auraient eu la majorité.
Nous estimons que le premier essai de vote des femmes doit avoir lieu
dans des conditions normales, et c'est pourquoi nous voterons contre
l'amendement de M. Grenier.
M. Antier. - La participation des femmes au suffrage universel est un droit qui n'est pas discutable.
M. le Président de la Commission. - Je voudrais répondre d'un
mot à M. Grenier quant aux irrégularités et aux fraudes qui risquent de
se produire si les femmes sont admises à voter tout de suite. Il sera
matériellement et techniquement impossible, étant donnés les délais
restreints, de procéder à une constitution régulière des listes
électorales. J'insiste donc pour le rejet de l'amendement.
M. Ribière. - Au point de vue de la constitution de listes, je
ne vois vraiment pas d'obstacles sérieux à l'admission des femmes. Notre
collègue Grenier a judicieusement fait observer qu'il avait été
possible, sans grandes difficultés, d'établir les cartes d'alimentation.
D'autre part, il faut reconnaître que les femmes qui sont en France et
dont les maris sont prisonniers en Allemagne voteront dans le même
esprit qu'auraient voté leurs maris. Refuser le droit de vote aux femmes
pour ce premier suffrage serait à mon avis une injure pour les femmes.
M. Grenier. - Il semble que l'argument décisif contre mon
amendement soit celui de la difficulté d'établir des listes électorales
complètes. Je fais observer que, même pour les électeurs masculins, il
sera impossible d'obtenir des listes complètes. Si l'on annonçait dans
les communes que toutes les femmes doivent se présenter à la mairie,
munies de leurs pièces d'identité, les femmes se feraient elles-mêmes
inscrire. Si certaines ne se dérangent pas, tant pis pour elles, elles
ne voteront pas. De toute façon, j'estime qu'il vaut mieux une
participation des femmes à 80 ou 90 % que pas de participation du tout.
Il faut qu'ici chacun se prononce par oui ou par non.
M. Vallon. - Je retrouve dans ce débat les traditions de
l'ancien Parlement français dans ce qu'elles avaient de plus détestable.
À maintes reprises, le Parlement s'est prononcé à la quasi unanimité
pour le principe du vote des femmes, mais, chaque fois, l'on s'est
arrangé par des arguments de procédure pour que la réforme n'aboutisse
pas.
Ces petits subterfuges doivent cesser (Applaudissements) ; il faut parfois savoir prendre des risques.
M. Bissagnet. - L'amendement Grenier amènera un déséquilibre
très net, car il y aura deux fois plus de femmes que d'hommes qui
prendront part au vote. Aurons-nous donc une image vraie de l'idée du
pays ? En raison de ce déséquilibre, je préfère que le suffrage des
femmes soit ajourné jusqu'à ce que tous les hommes soient rentrés dans
leurs foyers, et c'est pourquoi je voterai contre l'amendement.
M. Charles Laurent. - Je tiens à préciser que ce n'est pas du
tout la question des difficultés d'établissement des listes électorales,
qui m'a amené à voter contre l'amendement, à la Commission. Le
véritable argument est celui tiré du déséquilibre auquel M. Bissagnet
vient de faire allusion.
Au moment où la population sera appelée à aller aux urnes, il y aura
cinq millions d'absents, et les femmes seront, en France, deux fois et
demi plus nombreuses que les hommes. Il est impossible d'envisager le
suffrage dans ces conditions. Aussi voterai-je dans le sens demandé par
la Commission.
M. Darnal. - Je m'étonne pour ma part qu'on ait soulevé cet
argument de déséquilibre. Est-ce à dire que les femmes françaises sont
des déséquilibrées ? S'il peut y avoir déséquilibre, pourquoi alors
a-t-on admis le vote des femmes lorsqu'il s'agit de questions aussi
importantes que celles qui feront l'objet des élections à l'Assemblée
nationale ? Devons-nous oui ou non légiférer pour sortir la France du
marasme et de sa misère présente, et devons-nous nous attacher à des
questions de procédure ?
La Résistance a dit, par la voix de M. Prigent, que nous avions
résisté avec nos femmes et nos filles. Pourquoi alors les femmes
n'apporteraient-elles pas leur concours intellectuel comme elles ont
donné leur concours physique ?
M. Valentino. - Jusqu'à présent, on a semblé approuver l'octroi
du vote aux femmes au moment des élections à l'Assemblée constituante
et refusé ce même droit lors des élections municipales provisoires.
J'ai voté en faveur du vote des femmes à l'Assemblée constituante, je
voterai cependant contre l'amendement de M. Grenier. Il n'y a pas
contradiction dans mon attitude car je suis pour le respect de la
légalité républicaine.
Pour la Constituante, il s'agit de fixer de nouvelles règles pour la
Constitution de la France, et les femmes doivent participer au vote.
Mais nous ne sommes pas une Assemblée législative, nous ne pouvons bousculer la légalité républicaine.
Notre rôle consiste à réparer les lézardes que Vichy a pu créer et les
conséquences des défaillances humaines. Ce qui est indispensable c'est
de renouveler l'Administration municipale en restant fidèle aux règles.
M. Costa. - Après les arguments qui ont été présentés, je déclare que je voterai pour le vote « immédiat » des femmes.
M. Poimbœuf. - L'observation que je vais faire semblera
remettre en discussion, contrairement à toutes les règles de procédure,
l'article 15 qui a déjà été adopté (*) ; en réalité elle ne fera
qu'apporter une précision.
J'estime, eu égard aux arguments invoqués, que le délai imparti risque
d'être trop court, et je demande que l'on ajoute à l'article 15 qui
parle « d'un délai de trois mois » la disposition suivante : « sous
réserve de la constitution des listes électorales ». (Mouvements
divers). Cette réserve ne constitue pas un « torpillage » du projet ;
j'admets que les élections devront avoir lieu dans un délai de trois
mois, et que les femmes y seront appelées. Ce n'est que si le délai
s'avère trop court qu'il y aura lieu de le proroger. Les élections ne
seront reculées que dans le cas où les listes électorales ne pourraient
pas être établies à temps (Mouvements divers). Je déclare, en tout cas,
que je voterai pour la participation immédiate des femmes aux premiers
votes.
M. Duclos. - J'appartiens à un département, le Var, qui a connu
un sénateur qui a lutté pendant de nombreuses années en faveur du vote
des femmes. Aussi je saisis l'occasion qui m'est offerte de faire
triompher la proposition, étant certain d'autre part d'exprimer le vœu
des conseillers généraux. Les arguments présentés contre le vote des
femmes ne me semblent pas pertinents. Les femmes des prisonniers et de
ceux qui sont morts pour la Patrie remplaceront leurs maris. Quant à
l'équilibre électoral, il est aisé de répondre que l'équilibre de la
Nation a été rétabli par les sacrifices et le courage des femmes.
On a soulevé les difficultés d'ordre pratique qui ne manqueraient pas
d'apparaître lors de l'établissement des listes électorales. Ces
difficultés sont exagérées ; il sera très facile de se référer en la
matière aux cartes d'alimentation. On me dira peut-être que les
résultats numériques que fourniront ces cartes ne seront pas parfaits.
Peut-être en effet, y aura-t-il quelques fraudes, mais les listes
électorales d'antan étaient-elles parfaites ? Je prétends qu'il est
possible de réduire considérablement les tripotages. Par un travail
consciencieux et un contrôle sévère on aboutira à un double résultat
heureux : réprimer les fraudes et rendre possible le vote des femmes.
M. le Président de la Commission. - Je n'aurais pas repris la
parole si l'intervention de M. Poimbœuf n'avait pas remis en question
l'article 15 précédemment voté. Nous constatons les inconvénients que
peuvent présenter les amendements soulevés au cours des débats. Ils
sèment la confusion dans la discussion.
Quant à l'amendement Grenier, s'il était adopté, il aboutirait en fait
à retarder les élections (Mouvements). Je n'ai aucun amour-propre à
défendre, j'ai voté au sein de la Commission en faveur du vote des
femmes et j'ai accepté au nom de la Commission l'amendement Prigent,
mais il me semble impossible de constituer les listes électorales dans
les délais impartis.
Pour les hommes, il sera possible de retrouver les listes de recrutement. Cet élément n'existe pas pour les femmes.
On vous a parlé des cartes d'alimentation. Mais M. Duclos a admis que
les listes établies sur cette base pourraient ne pas être très
régulières, et en dépit de ses espoirs je crains que des tripotages ne
puissent être évités. C'est pour écarter ce grave problème
d'irrégularité que je propose de réserver le vote des femmes pour les
élections subsidiaires.
L'amendement Grenier est mis aux voix par scrutin public.
A la majorité de 51 voix contre 16 sur 67 votants, l'amendement est adopté.
Ont voté pour : MM. Antier, d'Astier de la Vigerie, Aubrac,
Aurange, Auriol, Billoux, Blanc, Bonte, Bourgoin, Bouzanquet, Buisson,
R. P. Carrière, Claudius, Costa, Croizat, Cuttoli, Darnal, Debiesse,
Duclos, Evrard, Fayet, Ferrière, Froment, Gazier, Gervolino, Giovoni,
Girot, Grenier, Marty, Mayoux, Mercier, Mistral, Moch, Muselli, Parent,
Poimbœuf, Prigent, Pourtalet, Rencurel, Ribière, Tubert, Vallon, de
Villèle.
Bulletins 4, 6, 7, 9, 11, 13, 14, 15.
Ont voté contre : MM. Astier, Azaïs, Bosman, Cassin, Dumesnil
de Gramont, Francke, Gandelin, Giacobbi, Hauriou, Jean-Jacques, Laurent,
Maillot, Rucart, Valentino, Viard.
Bulletin 3.
En congé ou excusés : MM. Boillot, Ely Manel Fall, Seignon, Zivarattinam.
N'ont pas pris part au scrutin : MM. Bendjelloul, Bissagnet, de
Boissoudy, Cot, Guérin, Guillery, Lapie, Morandat, Serda et M. Félix
Gouin qui présidait la séance.
Supplément au Journal Officiel de la République française du 30 mars 1944, pp. 2-3 et 8 (scrutin).
(*) Article 15 : « Dès que dans un département l'établissement des
listes électorales sera terminé, et au plus tard dans les trois mois
suivant la libération de ce département, le Préfet sera tenu de
convoquer le Collège électoral pour procéder à l'élection des
municipalités et d'un conseil général provisoire. »
Bon anniversaire donc à toutes celles qui ont voté pour la première fois il y a 70 ans.
Edit: ce billet programmé pour aujourd'hui a été publié par erreur le 21 mars dernier alors qu'il était incomplet...
10 commentaires
Oui, 70 ans seulement ! ... je n'arrête pas de motiver les jeunes filles autour de moi, inconscientes souvent de ce que ça recouvrait comme soumission et négation de l'autre.
RépondreSupprimerMa mère m'a toujours emmenée avec elle quand elle votait, j'en ai fait autant avec mes fils.
Pareil!
SupprimerCitez moi juste une avancée scientifique majeure de ces dernières années qu'on pourrait attribuer a une ou plusieurs femmes Si vous me donnez une réponse satisfaisante, je jure de me couper les c...et de les donner a manger a mon chat, J'espère que vous serez contente, ça fera toujours un macho de moins sur cette terre Blague a part, j'ai beau etre réac, je n'ai aucune intention de renvoyer les femmes au foyer et de les priver des memes droits que nous Le fantasme de la femme qui sert un diner tout chaud a son mari dès que celui ci revient du boulot sans jamais ouvrir la bouche, sauf si son mari lui parle, ne fait plus rever grand monde, meme chez les mal(e)-pensants (sauf bien sur si vous classez les musulmans pratiquants, les asiatiques et les africains subsahariens parmi ceux ci) On veut juste avoir le droit de faire le métier qu'on aime et ne pas en etre privé a cause de la parité J'imagine deja le foutoir quand cette mesure evidemment égalitaire mais eminemment liberticide (mais savez vous encore ce qu'est la liberté de choix, d'opinion, toussa, j'en doute) sera appliquée betement : la place de cadre supérieur n'est plus disponible, désolé monsieur, loi sur la parité, mais il nous reste encore des postes vacants si vous voulez etre secrétaire ou assistant de direction Et ou va s'arretez votre passion paritaire ? Vous allez envoyez des patrouilles de flics (et de fliquettes) au domicile des gens pour s'assurer d'une répartition égalitaire des taches ménagères ? On n'aura plus le droit de sortir sans etre accompagné par une personne du sexe opposé ? (donc plus le droit de sortir par nombre impair sauf avec un(e) trans) En amour comme en politique, le désir ne peut etre jamais etre totalement comblé Les passions sont opposés a la raison et aux compromis Meme les musulmans (encore eux, décidemment ils sont partout) continuent de traiter les femmes comme des pecheresses tentatrices, bien que la majorité de celles ci soit voilées et sortent le moins possibles de chez elles Meme si la parité est instituée partout, les féministes continueront de dire que le patriarcat et le pouvoir masculin règnent en maitre, pour pouvoir rabaisser encore davantage les hommes (et grignoter ainsi de nouvelles places au sommet) Vous vous servez du patriarcat comme l'église se servait du diable et des démons ou que le gauchiste se sert des HLPSDN, pour terroriser et dominer les ames
RépondreSupprimer"Citez moi juste une avancée scientifique majeure de ces dernières années qu'on pourrait attribuer a une ou plusieurs femmes".
RépondreSupprimerPour cela, il aurait fallu que les femmes ait accès de façon égale aux professions dites "de prestige".
Votre chat a de la chance!
"On veut juste avoir le droit de faire le métier qu'on aime et ne pas en etre privé a cause de la parité J'imagine deja le foutoir quand cette mesure evidemment égalitaire mais eminemment liberticide (mais savez vous encore ce qu'est la liberté de choix, d'opinion, toussa, j'en doute) sera appliquée betement : la place de cadre supérieur n'est plus disponible, désolé monsieur, loi sur la parité, mais il nous reste encore des postes vacants si vous voulez etre secrétaire ou assistant de direction"
N'est-ce pas un peu caricatural?
"pour pouvoir rabaisser encore davantage les hommes"
Comme vous le savez, il existe plusieurs féminismes. Rabaisser les hommes ne fait absolument pas partie de mes revendications.
Cet article montre bien la scission entre les tenants d'une progression morale vers une égalité femme/homme et les tenants d'un traditionalisme qui enferme les femmes comme les hommes dans des carcans rigides.
RépondreSupprimerEt quand j'ai lu le mot tripotage j'avoue ne pas avoir compris tout de suite... dans le contexte électoral.
En tout cas j'espère que les hommes cesseront d'avoir à se justifier "d'être des hommes" et que les femmes soient respectées dans leur intégrité.
Je suis d'accord avec Elooooody : le vrai féminisme est celui qui ne rabaisse personne ni ne caricature quiconque.
Merci pour ce compte rendu de la discussion des débats de l'amendement Grenier.
De rien!
SupprimerMerci à toi.
Bonne journée.
Gloire aux femmes!
RépondreSupprimerEt, 70 ans plus tard, elles peuvent embarquer (enfin) à bord des sous-marins de l'armée (je suis resté sur cette info d'il y a quelques jours, je ne sais pas pourquoi).
Et oui!
SupprimerEn octobre 2011 (du 19 au 29) , la Reine Elisabeth II a fait un superbe discours à Perth (Australie) où elle rendait hommage aux femmes et sa conviction profonde qu'elles peuvent être des rouages importants du fonctionnement du Monde. Preuve que malgré l'âge avancé, elle fait preuve d'une lucidité éclairée et d'un féminisme convaincu.
RépondreSupprimerBillet qui fait suite à un documentaire sur Elisabeth II le 20 avril 2014 sur France 5 (17h-18h)
http://www.france5.fr/emission/elizabeth-ii-1952-2012/diffusion-du-20-04-2014-17h00 vers 49 min 12 sec
Merci Mika!
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